C’était justement un mercredi. Ce jour, des combats acharnés avaient opposé les éléments du Gatia à ceux de la CMA. Sur le terrain, le Général El Hadj Gamou se trouvait en compagnie de plusieurs de ses lieutenants. En face, les bandits rebelles de Kidal avaient mobilisé une impressionnante armada. Sur leurs têtes, ronronnaient des hélicoptères des forces étrangères, notamment françaises. Selon les observateurs, les combats auraient fait plusieurs victimes de part et d’autre. Mais, ce que l’on n’a pas dit, c’est que certains de ces hélicos indiquaient à chaque instant la position du Général à l’ennemi. Toute chose qui aurait précipité son retrait du terrain.
Un doigt accusateur est pointé vers les hélicos français en action sur le théâtre des combats. En tout cas, ce ne serait point une première qu’une telle accusation se porte sur les militaires français dans notre pays. Lors de la visite du Premier Ministre Moussa Mara à Kidal, en 2014, les bandits -rebelles de la CMA avaient fait parler la poudre. Et lorsque l’Armée malienne avait voulu rétablir l’ordre, tout bascula en quelques heures. A propos desdits évènements, il a été question d’ingérence, sinon d’immixtion d’éléments de l’Armée française dans les combats. Récemment, à la mi-juillet, à Ménaka, des hélicos français et allemands survolaient la zone des affrontements. La suite est connue !
Soutien tous azimuts des maliens
Une telle attitude à l’endroit du Général El Hadj Gamou a suscité et continue de susciter émoi et indignation dans l’opinion publique nationale. C’est pourquoi à l’appel de plusieurs associations, les jeunes de Bamako ont organisé un sit – in devant l’ambassade de France, le vendredi dernier. ” Non à la partition du Mali ! ” ” Non à l’ingérence militaire française ! “, ” Non à l’opération Barkane, tels étaient, entre autres, leurs cris de cœur.
Dans la même veine, le président du Mouvement de Soutien au Général El Hadj Gamou, Mamadou Dembélé, s’est dit indigné une fois de plus.
Dans un premier temps, il attire l’attention des populations maliennes sur leur passivité face aux derniers évènements, particulièrement à Kidal et Ménaka. En bon patriote, Mamadou Dembélé se dit prêt au sacrifice ultime au nom de son pays, le Mali. En attendant, il souhaiterait partager avec ses compatriotes ces interrogations :
” -Dans un passé lointain, qui a détruit la base de Taikarène ?,
– Quels sont ceux qui occupaient cette base et à quelle fin ?
– Qui par son intelligence et son expérience sauva la vie de six cent (600) soldats de l’Armée malienne tombés dans une embuscade ?
– Qui a tout récemment détruit une base opérationnelle de la CMA ?
– Qui par ses actions militaires sur Anéfis avait conduit à la tenue de la rencontre de Ouagadougou ?
– Qui a abattu l’hélicoptère de l’Armée allemande qui survolait les positions du Gatia aux alentours de Kidal et qui avait ouvert un feu meurtrier sur ses positions ?
– Qui a organisé et exécuté une attaque contre une position de militaires maliens à bout de munitions et sans espoir de secours à Aguel Hoc ?
– Qu’a dit la communauté internationale sur ce crime de guerre ?
– Qui a autorisé les forces étrangères à reprendre d’entre leurs mains les combattants du Gatia ?
Pour finir, Mamadou Dembélé invite Maliens et Maliennes à sauver leur pays de l’humiliation, de l’avilissement qui s’annonce avec la destruction programmée du Gatia. Débout sur les remparts comme un seul homme pour bouter dehors les ennemis de l’intérieur et des l’extérieur “, conclut – il.