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Retour de Ras Bath au bercail et meeting de la plateforme : Les participants expliquent les motifs de leur mobilisation
Publié le lundi 7 aout 2017  |  Le Zenith Bale
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A l’occasion de la rentrée de voyage d’Europe de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath qui a débouché sur un meeting de la plateforme ” Ante Abana -Touche pas à ma constitution “, le jeudi dernier à 16 h à l’esplanade de la Bourse du Travail de Bamako, voici quelques témoignages de leaders politiques, d’associations et des hommes de la société civile.

Kadidiatou Fofana, membre de ladite plateforme : Je suis là pour l’accueil de Ras bath par ce qu’il a été victime d’une injustice. Son procès avait été reporté plus de 5 fois. Maintenant, il est en train de dénoncer ce qui se passe, il est en train de défendre la plateforme ” Ante Abana, touche pas à ma constitution “, ils aimeraient le condamner. On est là pour le soutenir, vraiment pour faire comprendre au Président de la République que quand le peuple se décide, il décide et le people a dit ” non, Ante Abana “.



Madame Traoré Lalia Bah, présidente de la commission d’organisation de la plateforme : Nous sommes là aujourd’hui pour un meeting de la plateforme ” Ante Abana “, c’est pour montrer au Président de la République IBK qu’on a vu juste, par ce que c’est ce qu’on a dit, la révision constitutionnelle ne peut pas se passer. Le pourquoi est l’insécurité qui menace sur toute l’étendue du territoire, du Nord au centre, l’insécurité c’est partout au Mali. Donc Dieu nous a donné raison. Tout le monde sait aujourd’hui que Ménaka est pris ; la raison du meeting d’aujourd’hui c’est pour mettre les Maliens au courant de l’état de Mopti, l’état de Ségou, l’état du Nord en particulier et celui du Mali en général, la manière dont les militaires sont en train de tomber sur le front.

Dieu faisant bien les choses, ça a coïncidé avec l’arrivée de notre porte parole Mohamed Youssouf Batily donc nous avons bien profiter de l’occasion pour joindre utile à l’agréable, faisant de deux pierres un coup pour lui réserver cet accueil gigantesque, chaleureux, honorable, convivial et jovial. Dans notre groupe si on touche à un cheveu de l’un d’entre nous, nous ripostons tous ensemble. Le message pour les Maliens ? Au contraire, je ne vais pas adresser de message à l’endroit des Maliens, car les Maliens ont déjà compris. Par contre je vais adresser mon message au président de la République, il ne se met en tête que les hommes et leaders politiques. Qu’il cesse de considérer les hommes politiques mais plus tôt qu’il fasse un effort pour considérer la foule démesurée et incomptable, c’est-à-dire le peuple en un mot qui suit ces hommes politiques et leaders politiques. La voix du peuple incontestable les suit : trop c’est trop, s’il ferme les yeux contre la volonté du peuple il va à la dérive.

Aminata Touré (à gauche sur la photo) et Mariam Makalou (à droite), représentantes de la plateforme ” Ante abana – Touche pas à ma constitution ” en France : Nous n’allons pas beaucoup parler, on a tout dit auparavant. Ce que nous avons à dire à IBK, qu’ il soit indulgent , on a beau parler, nous n’allons pas dépasser le stade d’indulgence, la patience de la part de IBK. Nous avons dit que la révision de la constitution qu’ils sont en train d’organiser, nous ne prendrons pas part. Ils ont repoussé mais nous n’avons pas demandé de la repousser mais son retrait total. Ils font le malin en la repoussant mais ils ont tracé des plans et le premier plan n’est pas autre chose, notre guide qui est Ras Bath comme vous voyez tous, ils veulent le piéger. Nous sommes là aujourd’hui pour la plateforme mais nous voulons montrer au monde entier et surtout à IBK, s’il veut enfermer Ras Bath en même temps, il doit avoir la prison pour toute cette foule ici présente pour nous enfermer tous. Il cherche Ras Bath et c’est Ras Bath qu’il connait, mais il y a des milliards de Ras Bath. Ce que nous savons aujourd’hui, nous ne le savions pas hier, nous avons commencé et nous n’allons pas cesser jusqu’à ce que nous voyions quelque chose. IBK est en train de nous pousser sur quelque chose qu’on n’aime pas. Ce qu’on lui demande, qu’il ne nous pousse pas à quelque chose qu’on n’aime pas.

Fabou Kanté, président du mouvement Tabalé : Au mois de février nous avons lancé un grand mouvement qui est le mouvement Tabalé. Je suis le président de ce mouvement. Nous sommes réunis pour prêter la main à une association, nous avons décidé de se rassembler dans une association qui est la plateforme ” Ante Abana “.

Nous sommes là aujourd’hui pour quelque chose de clair. D’abord nous sommes là dans le cadre du meeting de la plateforme ” Ante Abana “. Au cours du meeting d’information, ils nous ont sollicités de venir pour des échanges d’idées et pour les luttes qui sont en cours et qui doivent continuer d’en discuter et d’organiser leurs poursuites. L’arrivée de notre porte parole Ras Bath a également coïncidé avec le meeting de la plateforme donc c’est une obligation pour nous de venir montrer que nous sommes avec la plateforme et manifester notre esprit d’unité aussi. Dans notre lutte qui est une lutte unique et qui est sur le rejet de la révision constitutionnelle, car ce n’est pas le moment approprié.

Le message que j’ai à lancer à l’endroit des Maliens est que quand il s’agit du Mali ce n’est plus les hommes politiques, ce n’est pas une question de politique ni d’associations ou bien j’aime celui-ci, je n’aime pas celui-là. Mon intérêt est menacé, mon intérêt est à profit, tout ceci ne compte pas face à l’exigence du Mali. Il s’agit seulement de se donner la main et ensemble pour sauver notre pays.

Boubou Lah : On n’a jamais vu dans ce monde une personne qui aime la maladie, la mort. Celui-là n’est pas l’homme du pouvoir. On ne verra personne dans cette vie qui veut vieillir ou mourir mais Dieu le fait, donc Dieu seul est détenteur du pouvoir. Nous nous revendiquons par le fils de Marguerite et le fils de Joseph, l’homme du 21 décembre 1949, Yako, il est mort, après 30 ans les gens ne l’ont pas oublié grâce au comportement. On peut te donner quelque chose mais tu peux refuser en le laissant à quelqu’un d’autre et Dieu va t’offrir cela. Ras Bath n’est pas le président, il n’y a pas la foule présidentielle ici par ce qu’il a accepté de donner son âme au people. Quand on vit on passe par trois maisons et seul Dieu peut nous sauver : la tombe, la prison, et la mort. Ras Bath a goutté à toutes ces maisons. S’ils nous prennent ici et qu’ils nous laissent ensuite ici, nous n’allons pas leur pardonner ; qu’ils nous amènent à Kidal. On a plus de 60 ans, notre ” dèguè ” (NDLR : crème) est déjà mouillé et nous ne savons pas quand est-ce ça sera bu. On va rester jusqu’au bas peuple. Nous allons mourir ici, ne prenez pas cela en mal, c’est une obligation si on est partisan de ceci. On le fait car nous sommes des références. Il y a 25 ans de cela, je n’ai pas 500 francs de la radio dans mon ventre. Si on regarde le cimetière, nous trouverons que les souris et les chèvres sont en train de faire des déchets sur certaines tombes, les herbes aussi poussent sur certaines tombes. Mais nous pouvons trouver d’autres tombes intactes. Ce fait est du au pouvoir de Dieu. Si on oublie son peuple on a zéro, les choses sont à Dieu. Je finirai par ceci pour la jeunesse, ce n’est pas une question de l’au-delà. C’est la pauvreté qui a fait fuir le père de Macky Sall de Dakar, et celui qui l’a hébergé à Fatio est Macky Gassama. C’est celui qui le fait embaucher dans une société de gardiennage. Quand il a eu son fils, il le baptisa du nom de son hébergeur Macky. Sa mère était vendeuse de marbatiga (cacahouètes). Donc c’est pour vous dire que le fils de l’ouvrier et de vendeuse de cacahouètes peut devenir président de République.

Soumaila Doucouré, communément appelé Master Soumi : Je peux dire que c’est moi qui ai appelé les gens à venir à ce meeting car je suis le troisième vice président de la plateforme. Toujours c’est pour montrer notre unité d’esprit contre la manière dont le pays est dirigé et le sale papier qu’ils ont et qu’ils veulent faire remplacer par notre constitution. Nous sommes venus montrer que nous ne l’aimions pas, nous ne l’aimons pas aujourd’hui nous ne l’aimerons pas demain. Nous disons ce qu’on a à dire et nous continuerons à redire ce qu’on a à dire. Nous avons vu que le président République était revenu un peu en arrière en reportant la révision constitutionnelle mais s’il ne sort pas de sa bouche qu’il a complètement abandonné, nous allons rester mobilisés jusqu’au bout. S’il dit par exemple qu’il va continuer jusqu’au mois de janvier, nous aussi nous irons jusqu’au mois de janvier. Donc la situation est à ce niveau. Ce que j’ai à dire aux Maliens, qu’ils restent dans la mobilisation et qu’ils restent déterminés de la manière dont dans la mosquée chaque marabout a sa place. C’est de cette même manière que dans la construction du pays chaque fils du pays a sa place. Il ne s’agit pas d’une question de personne, ni d’une question de parti ou politique et ni une question raciale, c’est une question de patrie.

SangaréTimoté, juriste de formation : Je suis là pour un combat de patriote par ce que je qualifie ce combat comme un combat de patriote. Tous ceux qui sont là, ils sont venus pour la patrie. La situation qui vient de se passer au nord du Mali, la situation de Menaka, ils ont qualifié cette situation de résiduelle. Après ce qui vient de se passer, je crois qu’on ne peut plus qualifier cette situation de résiduelle. Le président doit faire appel à son bon sens, vraiment de laisser cette histoire de révision constitutionnelle. Le message que j’ai à lancer, ça sera plus tôt à l’endroit des autorités qui sont en train de gouverner ce pays. Cette histoire de révision de la constitution n’est pas en train de rassembler les Maliens mais au contraire, elle est en train de diviser les Maliens. Dans un pays le président de la République est là pour rassembler le peuple. Le président de la République a plus tôt intérêt que le peuple soit avec lui et pas contre lui.

Madame Walidjé Founé Coulibaly, communicatrice de la plateforme : Ce qui m’a amenée ici aujourd’hui c’est notre meeting, c’est toujours sur la révision constitutionnelle. Une autre chose est venue s’ajouter à cela, l’insécurité du nord. Cette insécurité existait déjà mais ce qui vient de passer maintenant est le plus grave. Le fait que la CMA entre à Menaka, prendre nos militaires et les mettre dans la cour de la MINUSMA et faire descendre notre drapeau ; nous disons non à cela. La CMA pas à Menaka. La révision constitutionnelle ne va pas se tenir et Ras Bath ne sera pas emprisonné, c’est ces trois choses qui nous ont amenés ici. Mon message est déjà parvenu là où il fallait. Moi je croyais qu’on allait crier, déchirer nos bouches, applaudir, taper le tam-tam mais ça ne vaut pas le coup, la jeunesse a déjà compris que c’est le moment de se lever. Vous ne voyez pas du monde ici ? On vient de dire qu’il y a plus de 10 000 jeunes à l’aéroport. IBK, la grande marmite est en train de bouillir, si vous abandonnez il faut abandonner, si vous n’abandonnez pas ça va se tirer et se retirer entre vous et nous, enfin c’est nous qui remporterons.

Nouhoun Togo, chargé de communication de l’opposition et de la plateforme:

Nous avons organisé ce meeting pour expliquer trois choses aux Maliens. Premièrement la difficulté au Mali qui est due à l’insécurité, le second point c’est la situation qui existe au Mali, le fait qu’ils veulent faire une révision constitutionnelle, et la troisième chose, Ras Bath qui vient de rentrer de l’extérieur, il va expliquer aux Maliens ce qu’il a constaté de l’extérieur. Nous avons organisé ce meeting à 16h pour informer les Maliens. Le message que j’ai est qu’on doit avoir l’esprit tranquille dans ce pays. Que les gens ne se laissent s’acheter par les personnes riches qui donnent de l’argent aux gens malgré leur volonté et de ce fait, détourner leur bon sens de compréhension en ce qui concerne les affaires du Mali, de notre pays. Nous demandons aux Maliens de ne pas rentrer dans cette sphère. Nous voulons que les Maliens soient dans un état d’esprit de mettre fin aux problèmes du Mali. C’est ainsi que le nord nous appartiendra de nouveau. Il faut que les Maliens comprennent cette information. Les Maliens ont choisi IBK pour que le Mali puisse nous appartenir dans son intégralité. Ce n’est pas une question d’IBK, nous ne sommes pas là contre IBK. Le pays a été confié à un homme qui s’appelle Ibrahim Boubacar Keita. Les Maliens lui ont fait confiance. Aujourd’hui dans ce pays on en est où ? Qu’est-ce qui se passe ? Quel est notre idée ? Le Mali va comment ? A vrai dire si le regret n’est pas deux on a vu un.

Tiébilé Dramé, Président du PARENA : Dans le pays, au Mali ça vaut 7 semaines, oui 7 semaines que nous nous sommes levés pour demander au Président de la République d’abandonner le changement qu’il veut apporter à notre constitution ; ce n’est pas la manière et ni le moment adéquat. Ce changement désobéit à la loi constitutionnelle du pays. Le Président de la République ne doit pas désobéir aux lois constitutionnelles. En tant que Président de la République son pouvoir ne s’établit pas sur toute l’étendue du territoire, son pouvoir ne s’établit pas à Kidal, dans la ville de Ménaka jusqu’à Taoudéni, même à Mopti, Youwarou, Ténenkou de même. Certaines parties de Macina, le pouvoir ne règne pas là-bas. Comment le Président de la République pourra vouloir organiser un référendum alors que son pouvoir ne s’établit pas sur toutes les parties du pays. C’est difficile. C’est un conseil à l’endroit du Président de la république de faire marche arrière. S’il fait une marche arrière c’est ça qui sera bon. Dans un pays dont son pouvoir ne s’établit pas sur toute l’étendue du territoire il ne peut y avoir point d’élection. Mais aussi en faisant, il désobéit à la constitution du pays. Le Président de la république ne doit pas désobéir à la constitution ni désobéir à son serment par ce que le jour où il commence le travail, il a prêté serment de respecter la constitution. Il s’est porté le garant absolu des lois constitutionnelles. Il se lève qu’il veut réviser la constitution. Il a fait un travail qu’il ne devrait pas faire et il a pris un chemin qu’il ne doit pas prendre. Donc il a décidé de désobéir à la constitution en le sachant. On lui dit mais il ne veut pas retourner à la raison. Il est au courant que c’est une désobéissance, donc il veut désobéir à la constitution qui l’a mis au pouvoir alors qu’il doit être le garant de ladite constitution. En ce moment qu’est-ce qui reste au peuple, rien. Mais on va lui demander d être indulgent envers son pays et son peuple car la patience est un chemin d’or.

Fanta Diallo, Couturière :

La raison qui m’a amenée ici en grande partie c’est Ras Bath, c’est pour cela que je suis là aujourd’hui. Je suis venue accueillir Ras Bath, ma requête est qu’on renonce à la révision constitutionnelle et je veux qu’on ne touche pas à ma constitution. Je suis venue pour cela. Mon message pour les Maliens est qu’on se donne la main et de ne pas accepter que notre constitution soit changée. Ras Bath on le suit aujourd’hui et on le suit demain. Nous avons ras-le-bol de IBK, qu’il s’en aille, il est fatigué.

Sarré Assétou Djiré

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