La révision constitutionnelle est devenue un sujet polémique. Les camps de OUI et ce de NON s’étirent. Ainsi, la plateforme ” FASO KUMABO KULUN ” fait son apparition pour exprimer son ras-le-bol vis-à-vis de la plateforme ” An tè a banna “. C’était ce jeudi 03 août dans la salle de conférence de la CCIM.
” La stabilité du Mali est subordonnée au vote de la nouvelle constitution “ dixit Djibril DIALLO, conférencier. En effet, on pouvait lire sur la banderole de la plateforme ” fasokumabôkuluntètèmègare la. An ka taga an ka constitution vote la “. Autrement dit le train de sauvetage de la nation ne fait pas exception de gare. Allons voter la constitution.
Essentiellement composée par des femmes, cette plateforme avait fait appel à des conférenciers purement et entièrement défenseurs du OUI. Devant une poignée de personnes, ces conférenciers étaient permis de tout dire. Lisez plutôt leurs réactions.
Djibril DIALLO : Aujourd’hui, le Mali est sur le terrain de l’accord du processus d’Alger. Et cet accord est un accord à respecter. Il faudrait son application pour que le Mali puisse se retrouver, se développer. Que le Mali reprenne sa place dans le concert des Nations. Il faudrait que l’on arrête des intoxications qui ne font pas avancer le pays. Ceux qui nous parlent de l’article 118 étaient où lorsqu’on faisait l’élection présidentielle ? C’est parce qu’ils croyaient qu’ils allaient être Président de la République. Ils ont accepté de violer ledit article à cette époque. Et aujourd’hui, pour sauver le Mali, on nous parle de cet article. Par ailleurs, l’Etat a laissé la rumeur gagner du terrain. Il a laissé la rumeur prendre le pas sur la vérité. Il est resté derrière les principes régaliens d’une République. Parce que l’Etat ne pouvait pas influencer la décision de la Cour Constitutionnelle en disant quoi que ce soit. Il a fallu attendre la délibération de la Cour Constitutionnelle pour que l’Etat prenne en charge la communication. Les gens ont profité de cette occasion pour employer le pays dans une rumeur mortelle. Nous allons faire sortir le pays de cette rumeur car nous mènerons des activités à l’intérieur du pays jusqu’à Kidal pour expliquer aux Maliens comment il faut respecter l’accord issu du processus d’Alger qui passe par le parachèvement du vote de la nouvelle constitution.
Mme BOCOUM Salimata OUATTARA : Il y a aujourd’hui une fausse rumeur qui gagne le terrain. Et je profite de chaque occasion pour éveiller la conscience de nos frères et sœurs par rapport à la situation qui est en train de gangrener notre pays qui n’est autre que le vote référendaire. Cet événement s’inscrit dans le cadre des festivités du 31 juillet. Une bonne occasion pour échanger avec nos sœurs concernant le sujet. Car aucun citoyen ne doit être en marge de cette révision. Outre, à la fin de cette rencontre, j’ai compris que ces femmes avaient soif de bonne information à travers leurs engouements et leur sens de grande qualité d’écoute. Enfin, j’invite tous mes concitoyens à être d’accord, à être unis et de retourner à notre valeur d’entente qui est le respect mutuel, le patriotisme, le civisme, la loyauté, le respect de l’autorité. Aujourd’hui, j’ai mal de voir insulter, vilipender le Président de la République.
Cependant, il faut reconnaitre que la plupart des femmes présentes ne se reconnaissaient pas dans cet événement politisé par les conférenciers. Elles étaient invitées pour fêter la journée panafricaine de la femme.