Face à l’actualité dominante marquée par les débats sur le référendum constitutionnel, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RDS) est sorti de sa réserve pour exprimer sa vision face aux enjeux de la révision. En exprimant clairement son soutien en faveur du Oui, le RDS estime que la révision permettra, non seulement au pays, d’honorer ses engagements en matière de paix et de sécurité, mais également, de faire face à la question du terrorisme…
Depuis quelque temps, notre pays est plongé dans une turbulence sociale, politique et sécuritaire sur fond de guéguerre entre les partisans du « Oui » et du « Non » quant à l’opportunité ou non de la tenue du référendum constitutionnel. Fidèle à sa tradition bien ancrée de se positionner sur les questions d’intérêt national chaque fois que cela est nécessaire, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RDS), ne pouvait pas ne pas se prononcer sur la révision constitutionnelle qui domine l’actualité nationale et internationale ces temps-ci au Mali. C’est dans ce sens justement que le parti a organisé, le samedi dernier, une conférence de presse pour faire part de sa vision face aux enjeux de l’initiative présidentielle. L’exercice, auquel ont participé des membres du bureau et une foule nombreuse de militants du parti, était animé principalement par le président Younouss Hamaey DICKO.
Dans une déclaration liminaire lue par le Secrétaire politique du parti, le Rassemblement pour le développement et la solidarité félicite le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, et son gouvernement qui s’assument et se déterminent résolument pour la tenue, sans délai, du referendum gage d’une sortie de crise pour le pays. Rappelant que ce processus référendaire s’est imposé au peuple au regard du vécu politique, démocratique ainsi que la récente crise politico-sécuritaire, le RDS se dit convaincu que cette consultation est un gage d’une sortie crise et nul n’a le droit d’hypothéquer la vie d’une nation encore moins celle de toute une génération. Voilà pourquoi le Rassemblement pour le développement et la solidarité a réaffirmé haut et fort son soutien au Président IBK et à son gouvernement en disant oui à la tenue du référendum dans un bref délai.
Interpellant ceux qu’il appelle les « nostalgiques du pouvoir », le RDS estime que la stratégie du chaos concoctée par les partisans du NON, à travers les marches, les meetings, les campagnes de désinformation, d’intoxication sur fond de calomnies et violences verbales, ne vise ni plus ni moins que de tromper la vigilance du peuple malien en le conduisant vers une nouvelle transition afin de réapparaitre sur la scène politique dans un souci de partage de gâteau. S’insurgeant contre un tel état de fait qui n’honore pas ses artisans, le Pr Younouss Hamaye DICKO, invite tous les acteurs politiques à jouer un franc jeu, c’est-à-dire la démocratie, la voix des urnes et non l’incitation à la haine et à la violence, à la rue à travers des propos diffamatoires infondés, écartant notre pays du concert des Nations tout le précipitant dans l’isolement et l’effritement.
Dans un franc-parler qui le caractérise, le président du RDS a déclaré que malgré le fait que les élus de la Nation (les représentants légitimes du peuple malien) aient adopté le projet de loi référendaire, certains se font passer pour le peuple dont ils n’ont pas mandat à le représenter dans la rue et cherchent à obtenir dans l’anarchie, ce qui leur a été refusé par la voie démocratique à l’Assemblée nationale.
« Au RDS, nous pensons que la révision constitutionnelle permettra à coup sûr d’honorer les engagements du Mali vis-à-vis de son peuple et de la communauté internationale en ce qui concerne la paix, la sécurité et le développement », a martelé le président.
C’est aussi un moyen pour notre pays, se convainc le patron du RDS, de faire face à la question de terrorisme international et du narcotrafic qui ne laisse aucun pays indifférent.
Des arguments avancés par le conférencier, ce projet de loi de la révision constitutionnelle permet aux Maliens d’avoir un Sénat qui, au-delà du fait d’avoir deux chambres, permettra à des couches défavorisées d’être représentées par des personnes qu’elles désignent et dont la nomination sera consacrée par la signature du Président de la République seule autorité élue au suffrage universel.
Autres innovations qui incitent le RDS a adhéré à l’initiative présidentielle, c’est que le projet de constitution permet également d’appeler au Gouvernement des élus (députés) et cela pour la première fois, sans compter aussi qu’il interdit désormais le nomadisme politique.
En balayant d’un revers de la main les argumentaires fallacieux des partisans du Non qui brandissent l’Article 118 de la constitution, le Pr DICKO a déclaré que la situation actuelle du pays ne peut et ne saurait empêcher la tenue du référendum constitutionnel.