42% de la population est en insécurité alimentaire sévère, 60% n’a pas accès à l’eau potable, près de 21.000 enfants n’ont pas été à l’école durant l’année scolaire 2016-2017.
Cela se passe dans la région de Ménaka. Au Mali.
La région de Ménaka est de plus en plus confrontée à de sérieux problèmes humanitaires depuis un certain temps. Cela, à cause, des conflits intercommunautaires et des affrontements répétitifs entre groupes armés d’une part et d’autre part les attaques des forces armées nigériennes contre les groupes terroristes au niveau de la frontière Mali-Niger.
Conséquences de cette situation, les différentes évaluations humanitaires au Mali estiment le nombre de déplacés des personnes à 3545 vers la région dont 2065 ménages réfugiés nigériens, 765 ménages déplacés intenses et 177 ménages retournés volontaires.
Notre source indique aussi que 46 056 personnes, (soit 42% de la population) seraient actuellement en situation d’insécurité alimentaire. Parmi elles, 17 961 en phase sévère dans la région de Ménaka. Cela, malgré les assistances alimentaires apportées par les partenaires.
Pire, selon les acteurs humanitaires, dans la région de Ménaka, 5 690 enfants souffrent de malnutrition aigüe dont 1 428 dans une phase sévère (MAS).
Aussi, les acteurs humanitaires soulignent que le ratio des professionnels de santé pour 10.000 habitants est de 1,2 pour la région alors que dans toute la région de Ménaka (les trois autres cercles n’en disposent d’aucun) il n’y a qu’un seul centre de santé de référence.
Le système des Nations Unies signale également qu’à cause des conflits, l’absence des cantines scolaires et d’enseignants qualifiés, 20 400 enfants n’ont pas été à l’école cette année.
En plus, seules 41 250 personnes, soit 38% de la population ont accès à l’eau potable.
Une situation imputable au manque d’infrastructures hydrauliques adéquates.
C’est pourquoi, le système des Nations Unies au Mali estime qu’il est urgent actuellement, d’améliorer l’accès des populations à l’eau à travers la réhabilitation des points d’eaux existants et la création de nouveaux points d’eaux et rendre les écoles fonctionnelles avec une approche équilibré entre appui au retour des enseignants et des élèves, l’équipement, la réhabilitation, la construction et la création des cantines scolaires.
Il faut aussi, recommandent les acteurs humanitaires dans notre pays, améliorer la couverture sanitaire à travers l’appui à la prise en charge du personnel (au moins 22 CSComs), l’équipement et la construction de centres sanitaires (au moins 10 CSComs).
En attendant, dans la région de Ménaka, les populations, en silence…meurent.