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Coupler le référendum et la présidentielle de 2018 : Le MC-ATT arrive en sapeur-pompier
Publié le mardi 8 aout 2017  |  Le Matinal
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© aBamako.com par Dia
Formation: 5ème Edition du Salon International de l`Emploi et de la Formation (SIEFOR)
Bamako, du 23 au 26 octobre 2013 . Sous le haut parrainage du ministre de l`emploi et de la Formation professionnelle,Mahamane BABY, la 5ème Edition du Salon International de l`Emploi et de la Formation (SIEFOR) a ouvert ses portes ce mercredi, au centre International de conference de Bamako (CICB). Photo: Jeamille Bittar, président du conseil Economique, social et culturel du Mali
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Le Mouvement Citoyen pour l’Alternance, le Travail et la Transparence (MC-ATT) a organisé une conférence-débats à l’intention des membres du comité exécutif du parti sur la révision constitutionnelle au Mali, sous le thème « Quel consensus pour une sortie de crise ?». Présidée par le Président du parti, Jeamille Bittar, ladite conférence était animée par Me Amadou Tiéoulé Diarra, praticien du droit, Professeur à la Faculté de Droit, et membre de l’AMDH.

Cette conférence-débats, une manière pour Jeamille Bittar et ses camarades de contribuer aux débats en cours en rapport avec la révision constitutionnelle, a été plutôt édifiante, tant le conférencier s’est voulu aussi clair que précis de par sa neutralité, non pas sans se permettre d’émettre son point de vue personnel sur certains aspects de la chose, et cela en tant que praticien du droit.



Pour Jeamille Bittar, le MC-ATT, fidèle à ses convictions de départ, se veut un parti qui n’est ni de droite, ni de gauche, ni du centre… Un parti qui n’est ni dans l’opposition, ni dans la majorité, mais un parti qui inscrit ses actions pour le Mali, et qui prône une gestion consensuelle du pouvoir. Un tel parti, dira-t-il, ne pouvait pas rester en marge du débat en cours sur la révision constitutionnelle, un débat qui, au lieu de rassembler les Maliens, est en passe de devenir source de division. C’est pourquoi le parti MC-ATT, une fois de plus, se propose en conciliateur entre les deux bords qui s’affrontent, c’est-à-dire les partisans du « Non » et ceux du « Oui », lesquels, fera-t-il savoir, doivent fournir l’effort de se parler, de se comprendre et de mettre le Mali, notre bien commun à tous, au-dessus de tout.

Une conviction dans laquelle il fut conforté par le conférencier Amadou Tiéoulé Diarra, qui pense qu’il peut y avoir une solution politique au problème posé, à condition que le Président de la République accepte de dialoguer avec la classe politique, et voir comment coupler le référendum et la présidentielle de 2018. Pour lui, tout dans le projet référendaire n’est pas mauvais, il y a certes des parties qui divisent, mais avec le consensus, on peut aplanir les différends, d’autant que la révision constitutionnelle s’impose pour la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger.

« C’est un accord politique entre maliens, il faut le mettre en œuvre, mais la question est plutôt de savoir s’il faut l’appliquer selon son esprit ou sa lettre… », fera-t-il savoir. Il a aussi tenu à lever l’équivoque sur l’article 118 de la constitution, qui porte uniquement sur le référendum, et non sur les élections, un amalgame à levé, d’autant que d’aucuns insinuent que les présidentielles ne pourraient peut-être pas se tenir en 2018.

« L’article 118 n’a rien à voir avec les présidentielles. Et même si par enchantement, les conditions ne permettaient pas la tenue de la présidentielle en 2018, IBK reste le chef de l’Etat, et il va falloir qu’il concerte avec la classe politique pour des solutions politiques. C’est dire aussi qu’avec le consensus, le référendum doit pouvoir se tenir, car il le faut pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger », tranche-t-il.

Pour le fond, Amadou T. Diarra n’est pas contre la création du sénat, mais il pense qu’on ne doit pas lui donner une fonction législative. Il peut, par exemple, être institué, mais avec un rôle de conseil. Toujours sur le fond, l’homme pense qu’il faut donner la possibilité aux citoyens de pouvoir directement saisir la Cour Constitutionnelle, tel n’est pas le cas dans le projet contesté. Il s’insurge aussi contre le fait qu’on légalise le fait que le président puisse conduire la politique de la nation, dans la mesure où cela pourrait être source de problème, si l’on doit se retrouver dans un scénario où le président de la République n’a pas la majorité à l’Assemblée Nationale.

A la fin des débats, le Président du MC-ATT, Jeamille Bittar a fait une profession de foi, dont la substance est que la seule et unique alternative de sortie crise pour notre pays est que les maliens acceptent de se parler et de se pardonner. « Le Mali est un grand pays, nous sommes un grand peuple, et nous devons être en mesure de nous inspirer des vertus du dialogue et du consensus à nous montrées par nos aïeux pour bâtir le Mali. Que les partisans des Présidents Modibo Kéita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Pr Dioncounda Traoré, Ibrahim Boubacar Kéita, et mêmes ceux du capitaine Sanogo, acceptent de se pardonner, tel est le vrai défi pour la renaissance du Mali, notre salut est dans cela », a fait savoir Jeamille Bittar.

Des démarches, dira-t-il, sont en cours dans ce sens, la vocation du parti MC-ATT étant d’amener les Maliens dans cette voie. Pour sa part, il a d’ores et déjà demandé pardon à tous ceux qu’il aurait à un moment ou à un autre offensé volontairement ou involontairement !

Salif Diallo





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