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Mission de bons offices : Mahmoud Dicko revient de Kidal avec une bombe
Publié le mardi 8 aout 2017  |  La Sirène
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© aBamako.com par a
Audience accordée par le Chef de l`Etat par intérim au Président du haut Conseil Islamique du Mali El Hadj Mahmoud Dicko.
Bamako,le 13 janvier 2013 à la résidence du Chef de l`Etat. Le Pr Dioncounda Traoré a reçu El Hadj Mahmoud Dicko.
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Mahmoud Dicko de son retour de Kidal a-t-il apporté la bonne nouvelle au peuple malien ? Pas sûr ! Ce qu’il a obtenu ne saurait en aucun cas être une solution au problème. L’application de ce document risque d’envenimer la situation.

Signé à la date du 27 juillet entre la partie kidaloise et le messager du gouvernement (Mahmoud Dicko) qui, à la tête d’une délégation de bons offices envoyée par l’Etat malien, s’y était rendu pour discuter du retour de l’administration, le document a un contenu plus ou moins inquiétant.



Le premier point, cause de soucis, porte sur l’opérationnalisation à Kidal du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc). Cette étape, qui devait marquer le retour de l’administration malienne à Kidal, risque de ne plus regrouper toutes les parties signataires de l’accord de paix tel que prévu.

La partie kidaloise, qu’est la coordination de chefs de tribus et de fractions de Kidal, recommande que ce processus se fasse sans le Groupe d’auto-défense Touareg Imgad et alliés (Gatia) et que le MOC à Kidal ne soit composé que de l’armée malienne et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), 200 éléments de chaque côté, pour une total de 400 hommes. Ce qui ne pourra se faire sans inconvénient quand on sait que le Gatia, membre influent de la coalition de groupes armés appelés “Plateforme”, est signataire de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. A condition que l’on sorte de l’accord lui-même !

L’autre point inquiétant du document porte sur la “prise en compte des accords d’Alger par l’amendement de la Constitution du Mali”. Vous l’avez bien compris, il s’agit par-là de la révision constitutionnelle, une question qui divise aujourd’hui les Maliens. Si le front du “non” a voulu se taire sur le sujet ces derniers temps c’est pour cause de détérioration de la situation sécuritaire. Et conditionner le retour de l’administration à Kidal à cette question référendaire ne fera que réveiller le démon.

Le document est reparti en quatre points. Pour les deux autres points, l’un porte sur la nomination d’un gouverneur neutre et l’autre recommande “le retour aux dispositions du cessez-le-feu prévues par l’accord d’Alger du 20 juin”.

Mahmoud Dicko, se prononçant sur la question à “Studio Tamani”, s’est félicité de l’acquisition de ce document qui, aux yeux de bon nombre d’observateurs avertis, est inapplicable.

La CMA, faut-il le préciser, n’est pas signataire de ce document qui n’engage que la délégation de Mahmoud Dicko et la coordination des chefs de tribus et de fractions de Kidal. Outre les chefs de tribus et de fractions, cette coordination regroupe les leaders religieux et autres notabilités de Kidal.

Après l’étape kidaloise, la délégation de bons offices conduite par le président du Haut conseil islamique du Mali s’est rendue à Gao. Dans la Cité des Askia, ce lundi 1er août, les visiteurs ont obtenu le contraire de ce qui leur a été dit à Kidal.

Djibi Samaké
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