Le licenciement du secrétaire général du comité syndical, Issiaka Traoré, par la direction de l’entreprise d’assurance NSIA, a suscité la colère du syndicat national des assurances, banques, établissements financiers et commerce du Mali (Synabef). Pour trouver un terrain d’entente, le patronat malien avait engagé des négociations entre NSIA et le comité syndical, pour la réintégration du secrétaire général M. Traoré. Malheureusement, le DGA et le DG refusent toute possibilité de retour du secrétaire général du syndicat. Le Synabef a alors déposé lundi 7 août un préavis de grève de 72 heures.
Les patrons de NSIA Mali sont-ils déterminés à nuire au comité syndical et à empêcher l’exercice du droit syndical ? C’est ce qui ressort de la décision prise par les dirigeants de cette entreprise, Mme Bosso Chantal et Djeket Constant, respectivement DGA et DG de NSIA Mali, avec la complicité du directeur régional du travail du District de Bamako, en la personne de Houday Ag Mohamed, à travers leur projet de licencier tous les syndicalistes travaillant à NSIA.
Après l’échec des négociations engagées par le Patronat du Mali, le Synabef a déposé un préavis de grève de 72 heures. Comme le dit un adage de chez nous : «si tu coupes la tête du serpent, le reste n’est que corde. Les dirigeants de NSIA ont bien compris cette leçon et ont décidé de licencier le camarade Issiaka Traoré, secrétaire général du comité syndical de NSIA Assurances et NSIA Vie Assurances», s’est indigné Hamadoun Bah, secrétaire administratif du Synabef.
Selon les explications de M. Bah, dans leur cabale contre le syndicalisme, ils se sont fait assister par le directeur régional du travail du District de Bamako, «qui n’est pas à son premier essai et a affiché à plusieurs reprises son incompétence dans ses prises de décisions». M. Bah a ensuite rappelé que l’avant dernière décision incongrue fut celle d’un avis favorable au licenciement du secrétaire général de la CAECE JIGUI SEME, où il a opposé un contrat de travail à une loi constitutionnelle en mettant en avant un élément du contrat désavoué par la loi.
«Nous avons été témoins du mépris notoire de la direction de NSIA à l’égard du comité syndical par son refus de nous rencontrer à plusieurs reprises. Dans le cadre du dialogue social, il nous a fallu près d’un an pour une première rencontre couronnée d’ironie et de mépris face à des syndicalistes restés courtois et responsables. Aussi nous fûmes surpris d’apprendre de la même direction générale que les travailleurs sont payés tous les 05 du mois ce qui est une entorse aux dispositions de la convention collective des banques et assurances», a dénoncé M. Bah de la BICIM.
Pour conclure, Issiaka Traoré, le secrétaire général du comité syndical, a révélé qu’à la demande d’organisation d’une assemblée générale tournante initiée par le Synabef, la direction générale de NSIA, contrairement à toutes les autres entreprises, leur a notifié un niet catégorique. «Dans son cynisme, elle est allée jusqu’à proposer un départ négocié pour l’ensemble des syndicalistes de NSIA», a fustigé M. Traoré.