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0 Edito : L’irresponsabilité ou l’incapacité ?
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Le Démocrate
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© Autre presse
Carte du mali
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) et de l`Union africaine
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Le Mali ; ce beau pays millénaire, riche et grand par son étendu et sa diversité culturelle ou normalement chacun doit se sentir à l’aise est laissé à la merci d’un groupuscule qui le traine comme bon lui semble. Le problème Malien est la résultante de la mauvaise gouvernance. Nos politiques ont échoué depuis l’indépendance à nos jours de façon lamentable à faire du Mali un pays où il fait bon vivre.

Après l’indépendance le pays devrait continuer sa marche vers le progrès et malheureusement, juste après être renversé par un coup d’état militaire, le Mali s’est retrouvé géré par des clans qui se suivent, se succèdent et sucent le sang des Maliens. Plus de 50 ans d’indépendance, le constat est aberrant : aucune ligne ne bouge. Aujourd’hui, l’éducation, la santé et la justice sont des grands corps malades. L’insécurité bat son plein et le pouvoir d’achat est dérisoire. Malgré cet état de fait, on nous parle toujours de croissance macroéconomique. Hélas encore des chiffres erronés qui n’ont rien à voir avec la réalité du pays. Le Mali actuel traverse une situation économique très controversée et très compliquée.



Incapacité notoire des hommes politiques qui ont mis leur tube digestif au-dessus de l’intérêt national. Du coup, les maux du Mali ne cessent de s’agrandir depuis qu’IBK et son clan de détourneurs de fonds publics sont au pouvoir. La somme de 160 milliards devant servir à l’achat d’armement militaire a été presque détournée. C’est une surfacturation (achat d’avion, équipements de l’armée, tracteurs, engrais…) énorme qui s’abat sur les fonds du Mali devant servir à la construction, des écoles, des centres de santé, des routes. Comment peut-on dépenser 500 millions pour un 1 km de goudron ? Alors que tout le monde c’est que 1 km de goudron coûte 100 millions. A cette allure il ne restera rien dans les caisses de l’État malien.

Pendant ce temps, la rébellion bat son plein dans tout le Mali. Nous manquons du minimum dans tous les domaines. Le peuple a faim. Le taux de chômage est trop élevé. Notre vie quotidienne n’est qu’amertume et désolation. Que faire pour redresser la barre du pays qui est à vau l’eau ? A quoi ressemblera le Mali dans un avenir proche ?

Quand on sait que, la jeunesse en récréation et sans repères s’est mariée à la cocaïne, à la drogue et à l’alcool. Malgré la situation catastrophique du pays orchestrée par la mauvaise gouvernance du régime IBK, l’espoir semble permis. Puisque dans son entièreté, le peuple malien a, semble-t-il, compris l’ampleur de la gravité de la situation. En témoigne la création d’une plate-forme Antè An Abana ; un regroupement composé de toutes les sensibilités de la nation, qui se manifeste contre la révision constitutionnelle et aussi afin d’avoir une vie meilleure. En plus de cela, l’esprit d’éveil et de conscientisation du peuple par le chroniqueur Youssouf Mohamed Batilly alias Ras Bath a commencé par porter fruits. Après sa tournée européenne, son accueil triomphal du jeudi dernier en est une illustration parfaite. La génération Rasta a pris le contrôle de la république, la fin de la mauvaise gestion et du détournement des ressources des contribuables est pour très bientôt.

Aliou Touré
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