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Opération Barkhane au Mali: Une présence illégitime sans objectif officiel !
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Le Démocrate
Arrivée
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Arrivée du Président de la France à Gao en marche du 27è Sommet Afrique France
Arrivée du Président de la République Française, François Hollande à Gao le Vendredi 13 Janvier 2017 en marche du 27è Sommet Afrique France qui se tient à Bamako.
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Quel est l’objectif officiel de l’opération Barkhane dans le Sahel et plus particulièrement au Mali? Cette question est d’une importance capitale puisqu’il n’a jamais été présenté au parlement français.

À l’opération Serval au Mali succède l’opération Barkhane, qui couvre désormais cinq pays : la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso (base des forces spéciales françaises), le Niger (base des drones français) et le Tchad. L’effectif déployé dépasse les 3000 militaires. L’objectif annoncé dans la presse par les autorités françaises est la lutte contre le terrorisme au Sahel. Mais il est impossible de citer précisément quel est l’objectif officiel de l’opération, puisqu’il n’a jamais été présenté au Parlement français. Pourtant, l’article 35 de la Constitution stipule explicitement que « le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote ». L’opération Barkhane ayant été déclenchée le 1er août 2014, selon l’État-major des armées, une présentation au Parlement aurait dû avoir lieu avant le 3 août, mais il n’en a rien été. Les vacances parlementaires ne peuvent pas être invoquées comme excuse : les commissions de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement se sont réunies durant celles-ci, le 20 août, pour discuter… de l’opération militaire en préparation en Irak.



De plus, l’article 35 stipule aussi que « lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement ». Là encore, le gouvernement n’a pas saisi le Parlement début décembre pour voter la prolongation, ou non, de l’intervention. Ces deux omissions de l’exécutif, sûr de son bon droit lorsqu’il décide d’intervenir militairement en Afrique, constituent des violations flagrantes de la Constitution.

Au-delà de la nécessaire organisation d’un débat au Parlement sur Barkhane, il est indispensable que les parlementaires français prennent conscience que les interventions militaires françaises en Afrique n’ont rien de légitimes, fussent-elles légales ou conformes à la Constitution.

Sambou SISSOKO

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