L’aménagement de 1125 hectares permettra d’élever le rendement du riz de 2 à 6 tonnes en moyenne par hectare
Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé et son collègue de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, ont co-présidé vendredi à Sokè (commune rurale de Dioro), le lancement de travaux d’aménagement dans le cadre du Projet d’appui au développement rural de Sokè 1 (PADER-S1).
Ils étaient, pour la circonstance, accompagnés par le gouverneur de Ségou, Georges Togo, et le directeur général de l’Office riz Ségou, Dr Salif Sangaré.
Les travaux qui viennent d’être lancés coûteront près de 20 milliards de Fcfa pour un délai d’exécution de 19 mois hors saison de pluie. La réalisation est prévue en deux tranches.
D’abord, la tranche ferme qui porte sur 1108 hectares est située sur la rive gauche du canal principal de Dioro, à côté du village de Dougounikoro. Son coût est de 12,311 milliards Fcfa TTC pour un délai d’exécution de 19 mois hors saison de pluie. Ensuite, la tranche conditionnelle de 333 hectares et le futur drain exutoire de 8,1 kilomètres sur la rive droite du canal principal de Dioro à côté du village de Sokè pour un montant de 5,603 milliards Fcfa TTC.
L’objectif du projet est de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et partant, de réduire la pauvreté dans la région de Ségou, en particulier, et au Mali en général. Un volet spécifiquement à aménager en maîtrise totale de l’eau 1125 hectares de terre dans le casier de Sokè 1.
Le but est d’améliorer le système hydraulique des casiers de submersion contrôlée du complexe de Dioro et de réaliser des infrastructures socio-économiques dans la zone du projet.
Ce qui favoriserait l’augmentation du rendement qui passerait alors de 2 tonnes à 6 tonnes à l’hectare apportant ainsi une amélioration dans les conditions de vie et dans l’environnement des populations qui disposeront par ailleurs de 3 magasins et de 3 parcs de vaccination.
Dans son mot de bienvenue, le directeur général de l’Office riz Ségou, Dr Salif Sangaré a expliqué que le projet va beaucoup contribuer à accroître la production rizicole. Il a indiqué qu’à part les 1271 hectares de Tien-Konou, la totalité de la production rizicole est obtenue en condition de submersion contrôlée.
Ce système est tributaire des aléas climatiques comme l’insuffisance et la mauvaise répartition des pluies et le caractère aléatoire de la crue du fleuve Niger. Ces contraintes, a-t-il poursuivi, entrainent souvent d’importantes pertes de superficies exploitées pouvant atteindre 20 à 30%.
Pour faire face à ces difficultés, l’ORS envisage la reconversion progressive de ses casiers qui s’y prêtent et le passage de la submersion contrôlée à la maîtrise totale de l’eau, d’où la réalisation de cet important projet. «Avoir la maîtrise totale de l’eau afin de réaliser des aménagements hydro-agricoles dignes de ce nom pour l’accroissement de la production et de la productivité agricole. Voilà ce qui manquait à l’Office riz Ségou (ORS). Aujourd’hui, c’est chose faite grâce aux efforts du gouvernement et du président de la République. L’objectif est l’amélioration de la riziculture dans l’un des quatre systèmes hydrauliques de l’Office riz Ségou, à savoir le système de Dioro qui couvre 15.167 hectares», conclura le directeur général de l’ORS.
Enfin, le directeur général de l’Office riz Ségou a remercié le ministre de l’Agriculture pour s’être beaucoup investi dans le projet, avant de souhaiter qu’il s’implique pour la reconversion des 15.167 hectares du complexe hydraulique de Dioro en maîtrise totale de l’eau afin de rendre les périmètres de l’Office riz Ségou moins tributaires des aléas climatiques.
Le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé abondera dans le même sens en indiquant que la réalisation de ces travaux d’aménagement de 1125 hectares de Sokè 1 participe pleinement de la réalisation du programme présidentiel d’aménagement des 100.000 hectares.
Le ministre Nango Dembélé ajoutera que pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les conditions de changement climatique, les aménagements en maîtrise totale de l’eau deviennent incontournables. Il a ensuite rappelé que la volonté du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta est de garantir la souveraineté alimentaire et de faire du secteur agricole le moteur de l’économie nationale en vue d’assurer le bien-être des populations.
Demba COULIBALY
AMAP-Ségou