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IBK : Comment sortir des crises.
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  L’Essor
Interview
© aBamako.com par A.S
Interview du président IBK
Koulouba, le 8 août 2017. Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubakar KEITA a accordé à la presse une interview sur le sujet du projet de la révision constitutionnelle.
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L’heure est grave, la nation est menacée, la patrie est en danger. Maliens, maliennes, en sommes-nous vraiment conscients ? Le bateau malien est en train de tanguer dangereusement. Mais, reprenons-nous pour qu’il ne chavire pas. Trop de menaces sorties de je ne sais où risquent si nous ne prenons garde d’avoir raison de notre devise, fierté nationale « Un Peuple, Un But, Une Foi ». Trop de divisions souvent voulues et fabriquées par nous-mêmes pour assouvir des intérêts égoïstes risquent d’avoir raison de notre unité territoriale : « La République du Mali est Une et Indivisible ». Il faut que nous nous ressaisissions vite car notre beau pays vit l’un des moments les plus sombres de son histoire. Le nord nous échappe parce que nous n’en avons aucune maitrise et ce n’est pas la présence de l’administration dans quelques villes qui rassurera. Le centre est en train d’échapper à tout contrôle et plie sous le poids de djihadistes qui imposent leur diktat. Les populations abandonnées, laissées à elles-mêmes sont obligées de composer avec eux pour ne pas subir leur Charia. Au sud, c’est la bataille des intellectuels qui se font la guerre pour « oui » ou contre la révision constitutionnelle. Conséquences : on oublie les vrais problèmes. La division est totale à tous les niveaux au point que, il risque de s’instaurer une nouvelle forme de violence qu’on n’a jamais vue au Mali : les assassinats politiques. Encore que notre justice républicaine elle aussi se noie dans le tourbillon des divisions.

Le Mali se meurt, le Mali se divise, le Mali se fracture. Seul le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita peut s’il le veut bien rassembler les maliens, les unir parce que lui, il est le premier garant de la constitution. Il doit pouvoir s’élever au-dessus de la mêlée et savoir prendre des décisions dans l’intérêt national. Face à la gravité de la situation, nous vivons un moment exceptionnel. Il faut des solutions pour sortir de la ou des crises et nous pensions apporter notre contribution.



-Des récents événements du nord, il faut se dire que si le GATIA a été vaincu, c’est le Mali qui a été vaincu parce que, comme RFI se plait à le dire, ils sont pro-Bamako. Aucun malien n’est content de leur défaite qui nous éloigne davantage de Kidal. En référence, il faut savoir dire la vérité à certains de nos partenaires dont la France et la Minusma. Cette vérité, c’est le Président de la République qui doit la dire, la dire à nos « amis » qui chantent sur tous les toits qu’ils sont venus combattre les djihadistes. Donc la CMA, ils ne s’en préoccupent pas. L’unité du Mali, ce n’est pas leur objectif. Monsieur le Président, lève-toi et parle sinon nous sommes humiliés.

-La réforme constitutionnelle, c’est normal parce que, ce qui ne change pas n’est pas. Mais dès lors que le contenu divise les maliens, dès lors que le moment ne s’y prête pas parce que le pays connait une insécurité généralisée, il faut savoir adopter une pédagogie en la matière. Pour l’unité et l’union des maliens, le président doit renoncer pour le moment à ce référendum constitutionnel. Ce n’est pas une faiblesse mais c’est plutôt une grandeur car le Mali n’a pas besoin de divisions maintenant. Il faut aller à l’essentiel d’abord, l’essentiel qui est la pacification et l’unité du pays. Monsieur le Président, lève-toi et décide.

-L’heure est grave, son excellence Ibrahim Boubacar Keita. Ni majorité ni opposition, il faut aller vers la formation d’un gouvernement d’union nationale pour que chacun soit mis devant ses responsabilités. Monsieur le Président, accepte et le Mali gagnera. Tous unis, nous gagnerons.

-Le Président doit s’adresser à la Nation, aux Maliens pour que nous sachions qu’il est à l’écoute de tous, principalement sur les grandes préoccupations du moment. Monsieur le Président, lève-toi et parle. Lance le cri de ralliement et les maliens te suivront.

Vite, rattrapons le temps perdu sinon le temps viendra où ce sera tard.

« Si l’ennemi fait rage, soyons fermes et forts » dans l’Union.

M Kansaye.
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