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L’affaire Ministère Public contre le commissaire islamique de Gao, Aliou Mahamane Touré est renvoyée à l’audience du vendredi prochain
Publié le jeudi 10 aout 2017  |  aBamako.com
Aliou
© Autre presse par DR
Aliou Mahamane Touré du Mujao
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Le commissaire Islamique de Gao pendant l’occupation, Aliou Mahamane TOURE, comparaissait ce mercredi 9 Août 2017 devant la cour d’assises qui se tient présentement à Bamako. Le dossier a été renvoyé au vendredi prochain parce que les parties civiles au procès étaient absentes dans la salle.

Habillé d’un boubou de couleur chocolat avec un turban sur la tête le fameux coupeur de mains de Gao, Aliou Mahamane est arrivé dans la salle d’audience de la cour d’Appel de Bamako sous une escorte militaire. Il a trouvé sur place une salle pleine de journalistes et d’autres personnes venues pour être témoins oculaires du projet historique.

A l’ouverture du l’audience, le président de la cour, Lamine SAMAKE a demandé à l’accusé de venir à la Barre. Aliou Mahamane une fois à la bare, l’avocat de la partie civile Me Moctar Mariko a demandé le renvoi de l’affaire à l’audience du Vendredi 18 Août 2017 pour la simple raison que les parties civiles n’étaient pas dans la salle parce qu’elles n’avaient pas fait le déplacement. Les avocats de la défense se sont farouchement opposés à cette demande de renvoi sous prétexte qu’ils iront tous à la Mecque avant cette date.

Le Ministère public a suivi l’avocat de la partie civile dans sa demande de renvoie. La cour s’est retirée pour statuer sur la question. A son retour, la cour a décidé de renvoyer l’affaire à l’audience du vendredi 18 Août 2017.

Après le renvoie de l’affaire l’avocat de la défense Me Malick MAIGA s’est dit scandalisé et même revolté parce ce que son client (Aliou Mahamane TOURE) est privé de liberté depuis 4 ans et qui a été entendu à l’enquête préliminaire et à l’instruction. Selon Me Maiga, la chambre d’accusation a pris une ordonnance de renvoi devant la cour, le dossier est totalement en état pour être jugé, mais pour faire plaisir à des parties civiles qui ne sont même pas obligées d’être présentes physiquement et dont la réclamation ne peut être que pécuniaire, la cour a accédé à une demande de renvoi farfelue. Il a dit également s’être scandalisé parce que, les trois avocats qui doivent assurer la défense de Aliou Mahamane TOURE, qui sont les avocats régulièrement constitués par l’accusé ne seront pas à l’audience du 18 Août prochain pour le procès parce qu’ils sont programmés pour aller à la Mecque.

Quant à Me Moctar Mariko l’avocat de la partie civile, il a affirmé qu’il a demandé ce renvoi pour que la cour accepte le principe du contradictoire et que c’est en cela que ce procès aura une crédibilité. Selon Me Moctar, l’avocat qu’il est ne pourra pas représenter les victimes qui ont souffert dans leurs chairs et la présence même de ces victimes est un élément de conviction. Celui qui a eu la main amputée quand il se présentera devant la cour, il n’aurait plus discussion en la matière, cela qui a été flagellée se présente qu’il n’aurait plus besoin de prouver de quelque chose encore. C’est pourquoi l’avocat de la partie civile a demandé le renvoi.

Parlant de l’Accusé Aliou Mahamane TOURE, il est né vers 1970 à Gao, de feu Mahamane Ag Hamed Cheick et de Fadimata Ahamar TOURE. Il est accusé pour “Crime de Guerre, tortures, trahison, d’atteinte à la sûreté intérieur de l’Etat, atteinte à l’intégrité du territoire, association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires, de terrorisme, de détention d’armes de guerre et de munitions”.

Les faits remontent jusqu’au moment de l’occupation des régions du Nord du Mali par des les “Djihadistes” courant 2012. Le sieur Aliou Mahamane TOURE se faisait recruter dans les rangs du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJA0)).

Après avoir appris à manier les armes, il fut doté, entre autres, d’un pistolet mitrailleur (PM) à crosse rabattage No 9270, d’un pistolet automatique (PA) No 6282 calibre 7,65 mm, de minutions et d’un talki walki, avant d’être désigné commissaire islamique de la ville de Gao.

Ainsi, en sa qualité de commissaire islamique, il faisait subir aux populations de la ville de Gao et environnants, de nombreuses atrocités et exactions, en pillant leurs biens.

Tout au long de l’enquête préliminaire qu’au cours de l’instruction Aliou Mahamane a déclaré avoir volontairement adhéré au Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Cette adhésiion est matérialisée par ses nombreux déplacements avec les membres dudit mouvement à travers tout le désert du sahara malien.

L’ancien commissaire de la police islamique de Gao est le premier à être jugé pour des crimes commis contre des civils durant l’occupation du Nord-Mali par les groupes armés indépendantistes et jihadistes, en 2012 et 2013.

Fsanogo/abamako.com
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