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Régénération de la forêt de Somasso: 100 000 plants mis à terre par la fondation Kagnassy
Publié le mercredi 9 aout 2017  |  Info Matin
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Dans le cadre de la Campagne nationale de reboisement 2017, la Fondation Mali Vert, en partenariat avec le ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, a procédé, le dimanche dernier, au lancement de la 3e édition de son opération de reboisement sous le haut parrainage de l’ancien ministre, Ousmane KONÉ. Cette année, c’est la commune rurale de Somasso (cercle de Bla dans la région de Ségou), qui était à l’honneur, où 100 000 pieds d’arbres ont été plantés. Ce, grâce à la Fondation Mali Vert de Cheickna Kagnassy.

Cette opération de reboisement, qui intervient deux semaines après le lancement officiel de la campagne nationale de reboisement par le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, dans la forêt classée des Monts Mandingues, dans la commune rurale du Mandé, est un soutien aux initiatives présidentielles visant à reverdir le Mali.
Aussi, marque-t-elle, l’adhésion des initiatives privées dans la lutte contre l’avancée du désert. Ce d’autant plus que la Fondation Mali Vert, initiatrice de cet événement de grande portée patriotique, accompagne depuis 2015 le gouvernement dans son combat contre la désertification en mettant gracieusement, chaque année, à la disposition du département de l’Environnement 300.000 plants pour la régénération de nos forêts. Ce qui place la Fondation Cheickna Kagnassy au rang d’un modèle pour le département dans la réalisation de ses objectifs de lutte contre la désertification et l’autosuffisance alimentaire.
Le choix de Somasso pour abriter l’événement n’est pas fortuit. C’est dans cette localité, où dans un passé encore récent ses brousses, ses bois sacrés abritaient ses génies protecteurs. C’est aussi dans ce lieu, où les forêts étaient verdoyantes avec une biodiversité réelle comprenant de grands arbres comme le cailcédrat, le baobab, le néré, le karité, etc. Sans compter aussi que la localité regorgeait d’une diversité faunique remarquable avec de gros gibier d’antilopes, de biches, de lion etc…
Au dire et suivant le récit du maire de Somasso, tout cela est devenu un lointain souvenir pour les générations actuelles et peut-être même pour celles à venir si la tendance actuelle n’est pas inversée.
« Notre contribution à la lutte contre la désertification, le changement climatique, à la sauvegarde de la biodiversité et nos espaces cultivables passent par-là », a souligné l’édile de la localité qui invite en même temps les habitants à reboiser plus et à déboiser moins pour les besoins vitaux.
En tout état de cause, la mairie de Somasso s’engage à instituer la date du 6 août de chaque année comme la journée de l’arbre dans la commune ; rendre obligatoire la plantation de deux plants pour chaque couple de nouveaux mariés de juillet à septembre ; inviter chaque famille à planter au moins autant d’arbres que de membres dans la famille ; sensibiliser les populations aux bienfaits de conservation de la biodiversité.
En exprimant sa joie de parrainer cet événement, le ministre Ousmane Koné se dit heureux de constater que le ministère de l’Environnement entretient fort bien le partenariat bénéfique que la Fondation Mali Vert a noué depuis deux ans avec l’Etat malien dans le cadre du reboisement.
Aussi, a-t-il estimé, cette opération de reboisement vient à point nommé du fait que les domaines forestiers, explique-t-il, sont en proie à plusieurs types d’agressions réelles liées aux exigences de développement.
Dans ce registre, il a évoqué les effets combinés de l’urbanisation, l’incivisme des populations, les spéculations foncières, l’agriculture itinérante sur brulis, la transhumance avec son cortège de mutilation d’arbres et l’orpaillage traditionnelle.
Ces agressions sont également observées dans les périmètres urbains où les superficies allouées aux espaces verts sont envahies, rendant ainsi marginale toute action d’aménagement paysagé.
Si Somasso est confronté à ce fléau mondial, le parrain, en guise de solution, préconise l’adoption de méthodes d’adaptation à ces phénomènes. De ce fait, le reboisement en est un moyen sûr de prévenir les conséquences désastreuses des changements climatiques.
La ministre de l’Environnement, se réjouissant de la concrétisation de son désir ardent de voir refléter longtemps en chaque Malien les lumières de la campagne de reboisement, a rappelé que cette cérémonie est la traduction de la volonté des autorités et des populations de Somasso de relever le défi de la lutte contre la désertification et les changements climatiques qui constituent aujourd’hui une sérieuse menace pour notre survie.
Pour Mme Kéita Aïda MBO, cette conviction de restaurer le bois sacré du village s’intègre harmonieusement dans le thème retenu pour la journée de la campagne nationale de reboisement : «Les forêts nous protègent contre la déchéance, prenons soin des forêts en vue de garantir l’avenir des générations futures ».
Elle a profité de l’occasion pour rendre un hommage mérité à la ‘’Fondation Mali Vert’’ pour son accompagnement sans faille.
Par ailleurs, au-delà de son caractère festif, la cérémonie a été une véritable tribune pour faire appel à une prise de conscience individuelle et collective. Ce d’autant plus qu’à l’heure actuelle les 75 % du territoire national se trouvent en zone saharienne et ou sahélienne ; et que cette situation s’aggrave d’année en année et cela du fait de l’homme.
En somme, il s’agissait de faire comprendre aux populations que c’est seulement par les actions intensives de reboisement que la tendance pourra être inversée et surtout que notre vie et celle des générations futures sont intimement liées à celle de l’arbre.

Par Mohamed D. DIAWARA
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