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Ibrahima Fomba, directeur national des sports… : La conscience professionnelle comme atout de la performance
Publié le jeudi 10 aout 2017  |  Le Matin
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Les cadres conscients et dévoués à leur mission se font de plus en plus rares dans notre administration publique, notamment parmi les jeunes cadres. En le côtoyant pendant les 8es Jeux de la francophonie «Abidjan 2017» (Côte d’Ivoire, du 21 au 30 juillet 2017), Ibrahima Fomba (Directeur national des Sports et de l’Education physique) nous a fait forte impression par sa courtoisie, sa disponibilité et son sens de la responsabilité.
A Abidjan (ville hôte des 8es Jeux de la francophonie), les responsables de la délégation malienne ont été irréprochables en termes de disponibilité, de courtoisie et d’efficacité pour faire face aux préoccupations exprimées ici et là.
A l’image du Directeur national des Sports et de l’Éducation physique (DNSEP) et de sa jeune équipe sur place (Lassana Sinaly Diakité, le très dévoué intendant, et Alou Boubou Diallo de la Cellule de communication).
Omniprésent sur les lieux de compétition, avec Amadou Diarra Yalcouyé (chef de la délégation), Ibrahima Fomba était toujours aux petits soins pour les sportifs et nos représentants dans les concours culturels. Ce ne sont pas les Aiglonnets qui diront le contraire. Et pour la petite histoire, il offre de sa poche 50 000 F CFA à cette sélection nationale pour chaque but marqué. Et cela remonte au dernier tour qualificatif de la CAN des cadets à N’Djamena, au Tchad. Une tradition perpétuée aux 8es Jeux de la Francophonie.
Retenus à Bamako (au départ de la délégation) pour régler les derniers détails administratifs et financiers de la participation malienne, Ibrahima Fomba et Amadou Diarra Yalcouyé avaient rallié Abidjan par vol. Mais, au retour, ils ont cédé leurs billets d’avion aux deux Aiglonnets blessés (Abdoulaye Diaby et Bassidiki Cissé) lors de la phase de poule contre le Niger et le Congo-Brazzaville. Un geste très apprécié au sein de la délégation malienne.
Tout comme son engagement ferme de prendre des dispositions pour rembourser les deux athlètes (Djénèbou Danté et Mamadou Chérif Dia) venus à leurs frais à Abidjan parce que la Fédération malienne d’athlétisme (FMA) avait transmis sa liste sans demande de PTA comme l’exige la procédure. Malgre cette non prise en charge les deux atletes, pour l’honneur du (ont été perfermant ; l’or pour DANTE et le bronze pour DIA)
Conscient des limites du budget validé par les Finances, Fomba ne s’est jamais posé de question pour apporter sa contribution chaque fois qu’il est sollicité par un responsable, un sportif ou un confrère. «Ce qui lui importe, c’est d’être sûr que tout le monde est dans les conditions pour rehausser l’image du pays», nous a confié l’un de ses agents.
En tout cas, il n’a pas lésiné sur les moyens pour soigner l’image du pays et motiver ceux qui avaient la lourde responsabilité de défendre les couleurs nationales dans les arènes sportives et culturelles à Abidjan, la Perle de la Lagune Ebrié.
C’est ainsi que sollicité par le sprinteur Mahamane Sacko (handisport), il a n’a pas hésité à lui payer une paire de chaussures pour sa course. Et comme pour lui dire merci, ce courageux athlète s’est classé 3e de l’épreuve TK46, synonyme de bronze, en réalisant un temps de 23 mn 36s. Le sprinter malien avait promis une médaille au Directeur national des Sports… s’il lui payait des chaussures. Il a tenu à sa promesse et c’est l’image du Mali qui en a été davantage rehaussée.

La DNSEP ressuscitée
Ayant la responsabilité de conduire la grande partie de la délégation (2 bus) après l’accident d’un des bus, ce jeune cadre consciencieux a scrupuleusement veillé à rendre ce voyage le plus agréable possible.
Nommé à la tête de la Direction nationale des Sports et de l’Éducation physique en mars dernier, I. Fomba a réussi à ressusciter ce service central et névralgique dans la mise en œuvre de la politique sportive. Partisan du concept de «l’homme qu’il faut à la place qu’il faut», il a responsabilisé tous ses agents sur la base du mérite et de la compétence.
Et aujourd’hui, cette direction est en train de se métamorphoser avec des agents dévoués et assidus car très motivés et valorisés par leur direction. «Depuis sa nomination, il a redonné à la DNSEP son importance en mettant ses agents dans les meilleures conditions de travail», confirme un observateur. Pragmatique dans la prise de décision, il est aussi un chef rigoureux dans l’exécution et le suivi des tâches.
Et de rappeler, «Fomba, en bon juriste, a joué un rôle important dans la décantation de la crise du football malien en s’assumant pleinement avec la décision du ministre des Sports de dissoudre le comité exécutif de la Femafoot».
«Sans son courage et son sens de la responsabilité, l’élection du bureau de la ligue de football de Ségou n’aurait pas connu un dénouement positif et aurait pu ainsi bloquer la mise en œuvre du mémorandum d’accord entre la fédération et le Collectif des clubs et ligues majoritaires», souligne un confrère.
La force de Fomba ? «C’est un homme de principe. Quand il s’agit d’accomplir sa mission, il ne fait pas dans la complaisance. C’est un fin diplomate qui sait aussi faire des concessions sans compromettre l’essentiel, l’intérêt du service ou de la nation», décrivent plusieurs proches.
Magistrat de l’Ordre Administratif depuis 2005, cet éminent juriste (magistrat, 2e Grade, 1er Groupe, 3e Echelon) a vu le jour un 15 juillet 1974 à Koula (cercle de Koulikoro). Une localité à laquelle il est très rattachée car ne voulant être jamais sevré de ses racines.
Après les études fondamentales dans son village natal, il a fréquenté le lycée Franco-arabe de Banamba où il a obtenu son baccalauréat en série langues et littérature (LLT). Il est ensuite orienté à la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques (1996-2000). Des études supérieures sanctionnées par une maîtrise en droit public. En 2011, Ibrahima obtint également un Diplôme d’études approfondies (DEA) en Droit public à l’ISPRIC de Bamako.

De la compétence et de l’expérience pour une brillante carrière
Après des stages pratiques (au Tribunal Administratif de Bamako, au cercle de Kati, à l’Arrondissement de Baguinéda), le jeune juriste signe un contrat de qualification au Trésor public (recettes générales du district de Bamako) en janvier 2000.
Ce fut le point de départ de la carrière déjà brillante du jeune cadre qui sera, entre autres, chargé de cours de Droit du travail, de la Sécurité sociale et de Rédaction administrative à l’Unité de Formation Active et Permanente à (UFAP) de l’Hippodrome ; auditeur de justice administrative ; juge Rapporteur au Tribunal administratif (janvier 2005-octobre 2008)… La liste est loin d’être d’exhaustive !
Directeur général adjoint par intérim de la Direction générale du Contentieux de l’Etat de juillet à août 2015, Ibrahima Fomba a aussi été Conseiller technique au ministère des Sports (mars 2016-mars 2017) avant d’être nommé Directeur National des Sports et de l’Education Physique le 13 mars 2017.
Au cours de sa carrière, M. Fomba a suivi plusieurs formations professionnelles, notamment sur la Gestion axée sur les résultats (GAR) ; les marchés Publics (exécution et suivi des contrats, litiges, contentieux et arbitrage) ; les Directives N°04 et N°05 de l’UEMOA relatives aux Marchés publics et aux conventions de Délégations de service public.
L’enfant prodige de Koula est aussi un membre influent de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) de Housseini Amion Guindo, un jeune parti qui est incontestablement aujourd’hui la 4e force politique du pays (Après le RPM, l’Adema et l’Urd).
A 43 ans, marié et père de 4 enfants, l’avenir s’ouvre à Ibrahima Fomba comme un large boulevard vers une carrière professionnelle encore plus brillante !
Moussa Bolly
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