Du 27 au 28 mars 2013, le président du parti Yéléma, Moussa Mara, a entamé un périple dans la Cité des Askia. Une occasion pour l’homme de vivre les réalités avec ses frères et sœurs envahis par des « barbus » sans foi ni loi. Ce périple a été marqué par une escale à Sévaré, Douentza et Gao.
«J’ai tenu à faire le chemin par la route pour voir sur le terrain, notamment sur le tronçon Sevaré – Gao les stigmates de la Guerre et les impacts sur les hommes avec au passage l’appréciation du dispositif sécuritaire de nos forces armées sur cet axe important pour le pays. Selon nos informations et nos recoupements, ce dispositif est assez léger jusqu’à Douentza à partir de laquelle chaque entrée et chaque sortie de ville (Hombori, Gossi, Doro et surtout Gao) sont tenus par des check points significatifs où la gendarmerie, la garde et l’armée se complètent pour fouiller les véhicules, poser des questions et s’assurer que les passants ne constituent pas des menaces».
Selon Moussa Mara, aujourd’hui encore, l’armée effectue des patrouilles significatives dans le Gourma, sur la rive droite du fleuve aux abords de Gao en raison de la présence de forces négatives. Autrement dit, il y a encore quelques risques, mais dans l’ensemble les conditions sécuritaires s’améliorent, au moins sur la route de Sévaré à Gao. Ceci est pour rassurer tout citoyen désireux d’aller rendre visite aux habitants de Gao. Les menaces importantes couvrent un arc de 180% degrés autour de la ville, côté gauche du fleuve, allant du nord ouest à l’est (routes de Bourem et d’Ansongo) à partir d’une quarantaine de kilomètres de la ville, d’où des activités militaires intenses impliquant les forces maliennes appuyées par les Français, les Nigériens et les Sénégalais qui viennent d’arriver à Gao.
Au cours de son séjour, il a rencontré successivement les autorités administratives, les autorités militaires, les notabilités de la ville qui dirigent le cadre de concertation ayant joué un grand rôle sous l’occupation, les femmes, les autorités religieuses et enfin des jeunes, fer de lance de la contestation et grand soutien des forces armées aujourd’hui.
Il fera savoir que sur le plan administratif, le Gouverneur l’a informé que tous les préfets sont dans la région, seul celui de Bourem n’a pas encore regagné son poste. «Il nous a également indiqué qu’environ 70% des sous préfets (responsable des arrondissements) sont dans la région, mais avec un faible niveau de présence au poste. L’administration est par terre, les bâtiments ont été détruits en grande partie et il n’y a pas de matériel ni de mobilier de travail. A titre anecdotique, mais révélateur quand même, le Gouverneur lui même a dû louer des matelas pour équiper son logement offert par une bonne volonté», a-t-il déclaré.
Moussa Mara a profité également de ce voyage pour rencontrer quelques responsables du poste de commandement (PC) opérationnel de nos forces armées et de sécurité à Gao.