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Interview du chef de l’Etat à l’ORTM : La sortie d’IBK divise les Maliens
Publié le jeudi 10 aout 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Interview
© aBamako.com par A.S
Interview du président IBK
Koulouba, le 8 août 2017. Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubakar KEITA a accordé à la presse une interview sur le sujet du projet de la révision constitutionnelle.
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L’interview accordée mardi soir par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, à la télévision nationale, a été diversement appréciée. Si pour le camp du Oui, c’est une sortie réussie, pour celui du Non, elle est totalement ratée.

Les Maliens ne sont pas sur la même longueur d’ondes par rapport aux propos tenus mardi soir sur l’ORTM par le président de la République.



Pour Alfousseyni Diallo, c’est une sortie ratée. « Le président pensant apaiser et éclairer son peuple vient de s’enfoncer au plus pire avec une sortie sans effet sur la télévision nationale ORTM. Il a simplement voulu faire comprendre au peuple qu’il sait, qu’il voit et qu’il comprend le mécontentement mais ce n’est pas une priorité. A la limite, le président a préféré la France au Mali. Il insiste : « nous ne tolérons rien qui cherche à mettre en doute nos alliés qui ont été là pour nous au moment difficile, la France était là au moment difficile ». Alors que c’est la France qui a créé ce moment difficile pour tirer profit. J’ai l’impression que le président est toujours déconseillé. On ne fait pas un bras de fer avec son peuple », a-t-il souligné.

Selon Cheick Oumar Diallo, secrétaire politique de l’ADP-Maliba, membre de la Plateforme « An tè A banna, Touche pas à ma Constitution », c’est une déception. « Tout d’abord, au lieu de justifier la révision constitutionnelle par l’Accord, il insiste sur des aspects qui n’ont rien d’urgent: la création de la Cour des Comptes et le Sénat. L’accord lui semble donc secondaire puisqu’il n’en parle qu’en second lieu », déplore-t-il.

Au sujet du droit de vote des Maliens, M. Diallo de répondre c’est : « au contraire, nous sommes les premiers à nous battre pour que ce droit soit garanti pour tous et pas simplement pour certains. Le tournant d’une révision dans le contexte actuel est si important que tous doivent avoir ce droit de vote. Or aujourd’hui, les conditions d’un vote large et populaire sont loin d’être réunies. La réalité c’est que nos autorités sont en train de s’abriter derrière un parapluie légaliste qui a du mal à convaincre. L’interprétation de l’article 118 reste contestée et je rappelle que l’avis de la Cour Constitutionnelle est important mais elle devrait être en mesure de revoir sa copie aujourd’hui, si elle est saisie à nouveau. C’est une erreur de considérer l’expression populaire actuelle comme antinationale et non démocratique. Cela n’arrangera rien. Le président est tel un soldat pris en otage par l’ennemi et qui, sous la contrainte, répète ce qu’on lui demande de dire… ».

Seydou Oumar Traoré, journaliste : « IBK a été humble. Il n’a pas agité son doigt à l’air et ne s’est pas montré énervé. C’est un progrès. Je ne suis pas d’accord avec IBK quand il affirme que le Mali est redevable à la France pour son action à Konna et au Nord. Et pour cause, l’aide apportée en 2012 par la France en ces moments n’était que pour balayer un peu du désordre qu’elle a créé au Sahel avec l’assassinat de Kadhafi et l’introduction des armes de toute nature au Sahel. Hollande a été formelle: l’intervention française était pour défendre les populations françaises au Mali et les intérêts français. Donc nous ne considérons pas ce que la France a fait comme une aide en tant que telle. IBK peut faire sa diplomatie. Il est dans son rôle. Mais le peuple souverain du Mali n’entend pas laisser la France nous marcher toujours dessus. C’est la fin du mythe… ».

Chahana Takiou, directeur de publication du « Journal 22 septembre » : « La sortie du président IBK va contribuer à faire baisser la tension ».

Issa Fakaba Sissoko, journaliste, estime plutôt que : « la montagne a simplement accouché d’une souris. Les propos du président de la République étaient moins rassembleurs. Donc, la tension risque de ne pas baisser».

Bréhima Sogoba et Oumar Sidibé

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