La menace avait été formulée, le mercredi 26 juillet 2017, par le Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA), membre de la Plateforme. Ce jour-là, ce dernier avait adressé un ultimatum de 14 jours au bout duquel il avait menacé de fermer tous les accès menant à la ville de Tombouctou pour les convois officiels y compris ceux de Barkhane et de la MINUSMA. Ce mouvement a justifié sa décision par le blocage de tout le processus de paix à cause de la reprise des hostilités entre groupes armés rivaux à Kidal et Ménaka.
Ainsi, dans un communiqué rendu public, le mercredi 9 août dernier, le MPSA a décidé de lever sa menace de bloquer l’accès de la ville de Tombouctou. Ce, jusqu’à nouvel ordre. Parmi les raisons invoquées par le secrétaire général de ce mouvement, Boubacar Sidigh Ould Taleb Sidi Ali, figure le fait d’accorder un délai supplémentaire aux alliés (leaders des mouvements, forces politiques et société civile) « de réfléchir à une action pacifique coordonnée plus efficace avec moins de risque pour les populations ».
Tout en encourageant la mission de bons offices conduite par l’imam Mahmoud Dicko, le MPSA a exprimé sa disponibilité à faire des propositions concrètes à la médiation allant dans le sens du règlement du conflit qui oppose les groupes armés rivaux à Kidal.
Par ailleurs, ce mouvement a également tenu à féliciter les ressortissants des régions de Taoudenit et Ménaka pour leur « adhésion massive » à la déclaration du 26 juillet 2017 relative à la menace de bloquer la ville de Tombouctou aux convois officiels y compris ceux des forces internationales (Barkhane et MINUSMA).
Il convient de préciser que le MPSA a aussi formulé des recommandations pour donner un nouveau souffle au processus de paix. C’est à cet effet qu’il a demandé l’arrêt immédiat des hostilités entre les frères dans les régions de Kidal et Ménaka ainsi que la reprise des travaux des commissions issues de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali afin de permettre d’avancer significativement dans sa mise en œuvre