Société de renom, l’Entreprise malienne des secteurs du bâtiment et travaux publics et des concessions de service public (BECM-CG) brille par son amateurisme dans le quartier de Banankabougou. Sa mauvaise gestion dans la réalisation d’une fosse dans cette localité fait du tort à la population riveraine qui ne sait plus à quel saint se vouer.
Entre l’entreprise nationale BECM-CG et les habitants du quartier de Banankabougou, ce n’est plus la compréhension mutuelle à plus forte raison l’idylle. A l’origine, il est reproché à l’entreprise d’avoir coupé toutes les voies d’accès du quartier. Cela fait suite aux travaux qui consistent au renouvellement des caniveaux du quartier. Ironie du sort, cette entreprise, censée être une référence, s’est plantée. Conséquence : des tuyaux de canalisation ont été endommagés dans le secteur pendant deux semaines.
Durant toute cette période, les habitants ont été privés d’eau du robinet, et ils se sont vus adresser des factures salées à la fin du mois. Ce n’est pas tout, les trous creusés par l’entreprise sont restés à la merci des enfants avec son corollaire de dégâts.
“Mon enfant est tombé et je sais ce que cela a pu nous coûter”, signale un habitant du quartier, qui dit s’en “remettre à Dieu”. Cette situation a mis tout le quartier sur pied de guerre. D’ailleurs n’eut été la sagesse du chef de brigade qui aurait demandé à la foule de mettre un peu d’eau dans son vin, une marche de protestation contre l’entreprise allait être la goutte d’eau qui allait déborder le vase. Car, ils (les marcheurs) étaient très furieux contre l’entreprise. Toutes les voies d’accès sont coupées, proteste un diplomate malien habitant la rue.
Cette affaire interpelle les dirigeants de cette entreprise qui sont au courant du dégât qu’elle cause dans ce quartier. “Nous sommes au courant de la situation dans ce quartier. Ce n’est pas notre faute, mais plutôt l’entreprise partenaire même si c’est la BECM-CG qui a acquis le marché”.
Beaucoup ont encore à l’esprit les nombreux dégâts qu’un des camions de ladite compagnie a causé sur une partie du tronçon de l’Avenue de l’OUA (entre la Cathédrale et le siège de la BDM-SA). Il a fallu l’intervention des éléments de la protection civile pour que la chaussée puisse être libérée.
L’entreprise est-elle qualifiée encore à réaliser de grands travaux ? C’est la question que bon nombre de personnes se posent. Nous tenterons de donner plus de détails. Déjà, des indiscrétions font état de l’attribution peu orthodoxe des marchés. Pis, comment la banque mondiale puisse financer une entreprise qui fait travailler des mineurs sur des chantiers.