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Heurts entre policiers maliens marqués par des tirs à Bamako
Publié le vendredi 5 avril 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
400 policiers ont manifesté pour réclamer de meilleures conditions de travail.


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BAMAKO, Des heurts, marqués pendant environ deux heures
par des tirs, ont opposé dans la nuit de jeudi à vendredi à Bamako des
policiers membres de deux syndicats qui s’étaient violemment affrontés en
septembre 2012 au sujet de promotions controversées, a constaté un journaliste
de l’AFP.
Une source dans un syndicat a fait état de quatre blessés par balle dans
cette fusillade, ce qu’a nié l’autre syndicat, mais aucune information n’était
immédiatement disponible de sources différentes sur le bilan.
Les tirs, qui ont duré environ deux heures, se sont produits à l’intérieur
du camp du Groupement mobile de sécurité (GMS) entre membres des deux
syndicats, qui s’opposent sur des promotions accordées à certains policiers
réputés proches des auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012.
"Nous étions à l’intérieur du GMS pour mettre sur pied une nouvelle section
syndicale de la police quand les policiers de l’autre syndicat qui ont eu des
promotions (...) ont commencé par tirer sur nous. Il y a eu quatre blessés par
balle dans nos rang", a déclaré à l’AFP le sergent Jean Ambroise Samaké,
membre du syndicat des policiers mécontents des promotions.
Drissa Samaké dit Roger, du syndicat accusé d’être proche des putschistes,
a de son côté affirmé à l’AFP que l’organisation adverse est à l’origine des
heurts. Il a démenti les quatre blessés par balles évoqués: "Ce qui est arrivé
est de leur faute. Ils ont aussi tiré, ce sont des aigris".
D’après une autre source policière, trois des responsables du syndicat des
"anti-promotions" craignant des "représailles" se sont rendus dans les locaux
d’une représentation diplomatique non identifiée. Parmi eux, figurerait Jean
Ambroise Samaké.
Selon le journaliste de l’AFP, qui s’était rendu aux abords du camp du GMS,
un petit groupe de policiers sont précipitamment sortis des lieux, pour une
direction inconnue. Ils n’avaient aucune blessure apparente.
La fusillade avait cessé, un calme précaire régnait dans la zone.
Des habitants de quartiers riverains du camp se disaient exaspérés par les
violences entre les syndicats policiers rivaux alors que la police malienne
traverse une crise sans précédent liée à des promotions controversées en son
sein depuis 2012.
Des heurts avaient éclaté le 26 septembre 2012 à Bamako entre des policiers
promus et d’autres qui ne l’avaient pas été, faisant deux blessés, dont un par
balle, selon le bilan du gouvernement. Les promotions avaient ensuite été
annulées par le président par intérim, Dioncounda Traoré.
En novembre 2012, la police avait été de nouveau secouée par le "rapt" de
quatre policiers dont une femme, qui ont été séquestrés au GMS puis relâchés
le lendemain à la suite d’une médiation d’une organisation musulmane. Après
ces violences, des policiers avaient manifesté le même mois pour réclamer de
meilleures conditions de travail.
sd/cs/jr

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