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Grande inquiétude à Bamako: Doit-on se rendre justice ?
Publié le samedi 12 aout 2017  |  La Nouvelle Patrie
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de L`avocat Me Mamadou Konate sur l’Affaire Birama Touré
Bamako, le 04 mars 2016 L`avocat du dossier Me Mamadou Konate et le président du comité de soutien Kassim Traoré étaient devant la presse
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Les Bamakois sont fâchés au point de se rendre justice sans compter sur la justice de leur pays. L’exécution sommaire des deux bandits armés qui ont tenté de braquer une agence Western-Union au marché de Médine le 25 du mois passé.
« Nul n’a le droit de se rendre justice. Ce qui s’est passé au marché de Médine est horrible, et je la condamne de la manière la plus ferme.

La personne humaine est sacrée. » Ses propos sont du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Maître Mamadou Ismaël Konaté, chez nos confrères de la télévision publique, condamnant ainsi le lynchage ce samedi 25 juillet de deux bandits armés qui tentaient de braquer une agence Western-Union au marché de Médine face à l’espace ‘’LOCOSUGUNI’’.

Cet acte a suscité beaucoup de réactions dans la capitale Bamako, et un peu partout sur les réseaux sociaux. Des images de cette scène horrible étaient partagées, et des télévisions privées qui ne pouvaient s’en passer.

Dans une question se trouve d’autres questions. Doit-on brûler un voleur ?

La justice ne fait-elle pas son travail ? Pourquoi jugeons-nous nous-même les faits ?

Entre autres questions qui méritent d’être débattues. Paraphrasant les mots du ministre Konaté sur la question, c’est le juge seul qui est habileté à prononcer une peine. Bamako ne se dirige-t-elle pas vers le code dénommé article 320 longtemps condamné ? L’article 320 est en effet partagé comme suit : 300 francs CFA signifie le litre d’essence à l’époque de la révolution et 20 francs CFA pour la boîte d’allumette.

Tout cela pour bien évidemment lyncher et brûler vif le voleur attrapé. Toute chose qui contribuait aux jugements personnels. Est-ce qu’on n’est pas en train de vivre cette même époque ?

On va voir du côté des hommes religieux, si un voleur est arrêté, quel sort lui est-il réservé ?

Pour l’imam Bourama Kéita, la punition d’un voleur selon l’Islam est de couper l’une de ses mains, mais ceux qui braquent les gens avec les armes pour leur retirer leur véhicule ou leur moto en les tuant.

On les appelle des assassins, ils doivent être en revanche tués selon l’Islam. Ceux qui ont tenté de braquer l’agence Western-Union au marché de Médine sont des tueurs, mais les tuer d’une certaine manière est mauvais.

Moriba DIAWARA
(Stagiaire)
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