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Cour d’assises : 5 ans de prison ferme pour le capitaine Mamadou Alassane Maïga et ses co-accusés
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Le 22 Septembre
Comparution
© aBamako.com par FS
Comparution du commissaire islamique de Gao devant la cour d`assises
Le commissaire islamique de Gao était devant la cour d`assises le mercredi 9 Août 2017 dans la salle d`audience de la Cour d`Appel de Bamako.
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Il a fallu deux jours de débats contradictoires à la barre pour éclairer la lanterne de la Cour qui a condamné 8 accusés et relaxé 3 autres qui étaient dans les liens de la complicité dans l’affaire dite d’évasion spectaculaire au camp I de la gendarmerie

La première session de la Cour d’assises de Bamako, siégeant à la Cour d’appel de Bamako a vidé le dossier concernant l’affaire d’évasion spectaculaire au Camp I de la gendarmerie de Bamako en octobre 2015. Poursuivis des faits d’évasion, de vol qualifié et de complicité d’évasion, la dizaine d’accusés ont été situés chacun sur son sort, le jeudi 10 aout, après deux jours de débats. Ainsi, les capitaines Mamadou Alassane Maïga et Yacouba Kodio, l’élève Inspecteur, Souleymane Doukara, le sergent-chef, Thierry Diarra, les soldats de classe Rubain Diarra, et Nouhoum Djibo ont été reconnus coupables par la Cour qui a prononcé la peine de 5 ans de réclusion ferme à leur encontre. D’autres, en l’occurrence Sékou Traoré et Mamadou N’Tji Traoré ont été condamnés à 18 mois de prison pour complicité d’évasion. Ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Quant aux accusés, le garde Oumar Doukara, Zoumana Traoré et Djèneba Marie Sacko tous policiers, inculpés pour complicité d’évasion, ils ont été simplement blanchis. La Cour, dans da sagacité, a estimé qu’ils ne sont pas coupables des faits reprochés et prononcé la relaxe en leur faveur.



Rappelons que cette affaire impliquait des militaires tous détenus au Camp I dans le cadre d’une information judiciaire sur, entre autres, le crime de complot et d’atteinte à la sureté l’Etat, d’assassinat et de vol qualifié. Elle remonte au mois d’octobre 2015, lorsque les détenus sous mandat des magistrats instructeurs s’étaient évadés de façon spectaculaire dans la nuit du 09 au 10 octobre, avant d’être appréhendés plus tard, dont certains jusqu’en Guinée. Il s’agit de : les capitaines Mamadou Alassane Maïga et Yacouba Kodio, de l’élève Inspecteur, Souleymane Doukara, du Sergent-chef, Thierry Diarra, des soldats de première classe Rubain Diarra et Monzon Thienou. Tous étaient détenus au Camp I de la gendarmerie sous mandat de dépôt du juge d’instruction dans l’Affaire de tentative de coup d’Etat du mois de juillet 2015. A ceux-là s’ajoutaient le soldat de 2ième classe, Nouhoum Djibo détenu pour assassinat et vol qualifié et le caporal Sékouba Traoré pour assassinat.

Sortis de leur cellule, les évadés avaient neutralisé l’élément de garde couché à l’intérieur du poste avant de braquer un (1) motocycliste et deux (2) automobilistes pour s’en fuir. Dans leur fuite, ils avaient saisi de deux (2) véhicules appartenant respectivement au chef d’escadron Salif Mallé, et l’Adjudant Mohamed Sangaré de la Gendarmerie nationale, un (1) PM du poste, une (1) moto Djakarta appartenant au sieur Abdoulaye Brahima Sangaré, professeur domicilié à Hamdalaye Bamako.

Au cœur de cette rocambolesque évasion, il y a eu un soupçon de grosses complicités dont ont bénéficié les fugitifs, à l’intérieur, comme à l’extérieur, du camp de la gendarmerie. L’Etat n’a pas tardé alors à mettre ses services en synergie pour faire toute la lumière sur les circonstances de l’évasion de ces hommes en uniforme dont des ex-putschistes. Plus tard, deux caïds de l’évasion en l’occurrence le capitaine Mamadou Alassane Maïga et l’élève inspecteur Souleymane Dounkara ont été appréhendés par Interpol à Conakry et conduits à Bamako. L’enquête a vite progressé pour appréhender un à un les autres.

Dans le cadre de l’enquête, les sieurs Oumar Doukara, Zoumana Traoré et Djèneba Marie Sacko l’épouse du commandant Mamadou Alassane Maïga avaient été inculpés pour des supposés liens avec l’évasion. Ils ont été blanchis par la Cour.

Daniel KOURIBA

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