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Célébration de la Journée africaine de la décentralisation et du développement local: Le Mali pour la 2ème fois
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Le 22 Septembre
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Elle offre l’occasion aux acteurs de la décentralisation de faire non seulement le bilan des actions réalisées, mais d’instaurer un cadre de réflexion sur la problématique de la mise en œuvre des politiques de la décentralisation et du développement local

Le Mali, à l’instar des autres pays de l’Union Africaine, a commémoré le jeudi 10 août dernier, au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT) sur la route de Kati, la 2ème édition de la Journée africaine de la décentralisation et du développement local. C’était sous le haut patronage du ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed Moussa. L’édition de cette année a été dédiée à la jeunesse africaine sous le thème : « Egalité des chances, autonomisation socio-économique et participation des jeunes à la gouvernance locale et au développement local en Afrique ».



En présence de plusieurs acteurs de la décentralisation dont l’ancien maire de la Commune V du District de Bamako, Boubacar Bah dit Bill, non moins président de l’Association des municipalités du Mali (AMM). Ladite journée a été organisée par le ministère de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne et la coopération allemande.

L’ouverture des travaux de cette Journée africaine de la décentralisation et du développement local a été marquée par trois interventions : celles du maire de Kati, du représentant des Partenaires techniques et financiers (PTF) et le discours d’ouverture du ministre en chargé de la Décentralisation.

Après avoir remercié les organisateurs pour cette initiative, le maire de la Commune urbaine de Kati, Yoro Ouologuem dira que la célébration de cette journée permet de rapprocher tous les acteurs de la décentralisation afin de faire le bilan du chemin parcouru pour corriger les insuffisances.

A sa suite, le représentant des partenaires techniques et financiers, Jan Meise, a déclaré que le processus de la décentralisation a déjà une histoire au Mali et que pendant tout ce processus les partenaires ont été là pour l’accompagner de façon stratégique.

Les PTF ont travaillé sur les deux plans notamment la stratégie nationale et les activités concrètes avec les communes et les régions a t-il expliqué. La décentralisation, selon Jan Meise est un défi commun auquel le Mali fait face.

Parlant de la décentralisation au Mali, le Directeur du programme d’appui à la décentralisation et à la réforme de l’Etat de la coopération allemande, François Menguelé, a fait savoir que le Mali reconnait la primauté de l’unité africaine, selon lui, c’est un préalable très important. Le Mali a également souscrit à la décentralisation dans sa constitution et qu’il a mis en place un certain nombre d’initiatives comme le transfert des compétences avec l’ambition de transférer 30% des ressources de l’Etat aux collectivités à l’horizon 2018 a t-il ajouté. « En Afrique actuellement, il n’y aucun pays qui arrive à transférer 30% de ses ressources. Par exemple le collectif des Etats membres de l’UEMOA recommande de transférer 20% d’ici 2020, or le Mali ambitionne 30%», s’est-il félicité.

Dans son intervention le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa a déclaré que la mise en œuvre de la décentralisation a permis d’atteindre des résultats encourageants en termes notamment de renforcement du cadre juridique et institutionnel qui assure l’implantation forte et irréversible des collectivités territoriales dans le paysage institutionnel malien et l’amélioration de la couverture du territoire national en infrastructures (écoles, centres de santé, pistes rurales, points d’eau).

A titre illustratif, il a expliqué que sur la seule période allant de 2013 à 2017, les investissements réalisés par les collectivités sous leur maitrise d’ouvrage, se chiffrent à 1.465 projets d’infrastructures et d’équipements collectifs, pour un coût global de 66 milliards de FCFA. Par ailleurs, a t-il souligné, ces réalisations, non exhaustives, illustrent à suffisance l’engagement du président de la République, à faire de la décentralisation le moteur du développement local et régional. L’Accord pour la paix et la réconciliation réserve une place de choix à la libre administration des collectivités territoriales en vue d’assurer une meilleure gouvernance du pays tenant compte de sa diversité ethnique et culturelle ainsi que de ses spécificités géographiques et socio-économiques a-t-il martelé.

Le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa a rappelé l’adoption des projets de loi relatifs à la libre administration des collectivités, au Code des collectivités et statut particulier du district de Bamako qui participe non seulement à la mise en œuvre des réformes institutionnelles par ledit accord, mais aussi à l’approfondissement de la décentralisation. En dépit des progrès enregistrés, certaines difficultés persistent. Celles-ci sont liées à la faiblesse des ressources propres des collectivités territoriales, à l’insuffisance de la recevabilité des élus par rapport aux populations ainsi qu’à des dysfonctionnements perceptibles çà et là dans l’exercice de la maitrise d’ouvrage du développement local et régional a t-il estimé.

Par rapport au thème de la 2ème édition de la Journée africaine de la décentralisation et du développement local « Egalité des chances, autonomisation socio-économique et participation des jeunes à la gouvernance locale et au développement local en Afrique », le ministre, a dit qu’il interpelle tous les acteurs, gouvernants et gouvernés, sur l’un des grands défis de la mise en œuvre de la décentralisation et du développement local, en l’occurrence la prise en compte de la dimension de la jeunesse dans le choix des priorités de développement et dans la gestion des affaires publiques locales.

Cette journée a été une occasion d’échanges et de partages à travers une communication sur la décentralisation et l’organisation des panels avec des thématiques telles que la participation de la jeunesse dans la gouvernance locale, l’économie numérique, moteur du progrès socio-économique des jeunes en Afrique.

AMTouré

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