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Mohamoud Dicko lors du forum de la presse : « Aucun dignitaire de Kidal n’a prononcé le mot Azawad… »
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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Invité principal du 26ème numéro du forum de la Presse, tenu le mardi 8 août à la Maison de la Presse, le président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), Mohamoud Dicko de retour d’une mission de bons offices, a rassuré à propos de la volonté des dignitaires de Kidal à accueillir l’administration malienne. Selon lui, après un entretien franc avec ceux-ci, au-delà de leur volonté d’accueillir l’administration malienne à bras ouverts à Kidal, la mission aurait constaté qu’aucun dignitaire n’a prononcé le mot ‘’Azawad’’. Toute chose qui selon lui, prône le retour de Kidal dans le giron de l’Etat malien.

Retour de Kidal dans le giron de l’Etat malien, révision constitutionnelle, les propos virulents des religieux tenus à la grande mosquée, tels étaient entre autres sujets au centre des débats de ce 26ème Forum de la Presse. Une initiative de la Maison de la Presse, qui a fait appel cette fois-ci au président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), Mohamoud Dicko.



Les hautes autorités du pays, dans le but de trouver une solution à la crise sécuritaire qui persiste dans le nord de notre pays, ont toujours privilégié le dialogue. Cette fois ci, au regard des difficultés rencontrées dans le retour de l’administration malienne dans la 8ème région, elles ont expérimenté un nouveau type de dialogue avec les dignitaires de Kidal afin de toucher du doigt en même temps, les goulots d’étranglement empêchant la mise en œuvre efficiente de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Cette démarche a été initiée par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, sous forme de mission de bons offices. A cet effet, la mission destinée à la ville de Kidal était pilotée par l’imam Mahamoud Dicko et composée des sages susceptibles de négocier avec les ‘’maîtres’’ de Kidal pour une sortie de crise.

Interrogé sur le retour de Kidal dans le giron de l’Etat, Mohamoud Dicko dira que tel était l’objectif de la mission de bons offices dans cette région. Selon lui, après une assemblée générale tenue avec les leaders religieux, les chefs de tribus et de fractions, la mission a été rassurée de la bonne volonté de ceux-ci d’accueillir à bras ouverts l’administration malienne à Kidal.

« Walahi ! Dicko tu peux amener avec toi tout le Mali ici à Kidal si tu veux, nous n’avons aucun problème » a-t-il déclaré comme langage tenu par ses interlocuteurs. Sans pourtant manquer d’ajouter qu’il leur a demandé de formuler leurs recommandations dans un document à soumettre à l’Etat qui l’appréciera pour en dégager les limites d’applicabilité.

Révision constitutionnelle en phase avec les principes de l’Islam !

Inscrit comme deuxième point à l’ordre du jour de ce forum, Mohamoud Dicko se prononçant sur le sujet de la révision constitutionnelle dira que ce projet n’entrave aucunement les principes de l’Islam encore moins nos valeurs sociétales. « Aucun article de ce projet n’entrave les principes de l’Islam encore moins les valeurs sociétales » a-t-il déclaré.

Selon lui, face à la recrudescence de la bataille sur le sujet de la révision de la constitution, le HCIM ne s’en est pas mêlé puis qu’il pense que cela est un droit consacré par la démocratie. « Tant que la stabilité du pays n’est pas menacée, le HCIM doit respecter le jeu démocratique qui est normal dans une République » a-t-il affirmé. Avant d’ajouter que le HCIM dans un contexte contraire interpellera les différents protagonistes à la raison.

Par ailleurs, se prononçant sur les propos virulents tenus par certains religieux à la grande mosquée de Bamako l’imam Dicko sans ambages reconnaitra le dérapage de certains intervenants. « Certaines personnes ont parlé avec passion » a-t-il reconnu. Avant de s’excuser au nom de ceux-ci.

Par Moïse Keïta



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