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Edito : Révision constitutionnelle- fin de course, ‘’boli banna’’
Publié le lundi 14 aout 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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Les leaders religieux (avec les patriarches et les chefs de quartiers de Bamako) comprenant Imam Mahmoud Dicko, Ousmane Madane Cherif Haïdara, Macky Bâ et tous les ténors des différentes tendances de l’Islam au Mali, ont rencontré le Président IBK le samedi 18 août 2017, pour lui dire de reporter son projet de révision constitutionnelle. Et cela jusqu’à ce que la situation se calme.

C’est un coup d’arrêt, un frein au projet de révision constitutionnelle ; en tout cas dans sa forme actuelle, qui aura été rejetée par presque tout le monde, sauf les autorités au pouvoir, elles-mêmes, qui la défendent sans jamais convaincre personne.

Ce même samedi, les ténors de la CMA, comprenant Bilal Ag Achérif, Sidi Brahim Sidatti, Mohamed Ould Mahmoud, Ilad Ag Mohamed et Almou Ag Mohamed, étaient devant la presse à l’hôtel Azalaï El Farouk (Kimpesky) pour dénoncer ce projet de révision constitutionnelle, qui ne prend pas en compte, certaines dispositions innovantes de l’accord de la paix et de la Réconciliation nationale, ont-ils indiqué. Ce projet de constitution n’est donc pas celui qu’ils attendaient.

Ainsi, pousse-pousse s’arrête au mur. Le processus de révision constitutionnelle, engagé par le gouvernement ne sera plus conduit jusqu’à son terme. Le président de la République va enfin entendre la voix de son peuple, qui s’est diversement exprimé pour rejeter ce projet et demander que toute révision constitutionnelle soit faite dans le respect de la constitution, et après des concertations garantissant un large consensus.

Regroupés ou individuellement, des organisations de la société civile et des partis politiques ont indiqué leur refus: « Antè, A Banna-Touche pas ma constitution », « Trop c’est trop »… Mais, ils ont été confrontés à un mur de refus du Président IBK, qui n’a montré la moindre concession, que l’ouverture tardive de demi-consultations. Ces consultations qui arrivent pour constater que le projet est un mort-né.

Et depuis cette rencontre historique avec les leaders religieux, on peut dire sans risque de se tromper, que le Président IBK, va
surseoir à son projet de révision constitutionnelle mal emmanché. Oui, le Président IBK n’a plus le choix, car c’est lui qui leur a dit à l’entame de son mandat, « je peux me tromper ; dans ce cas, dites-le moi. Si vous ne me dites pas, je ne vous pardonnerai pas (devant Dieu)». Ainsi les leaders musulmans viennent d’accomplir un devoir religieux, de tenir le langage de vérité au Président IBK. A bon entendeur, salut.

B. Daou
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