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Demande des familles fondatrices de Bamako au président IBK : Un cheveu dans la soupe de la révisionnelle constitutionnelle
Publié le lundi 14 aout 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© Présidence par DR
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Les notabilités de la ville de Bamako, lors d’une audience ce samedi 12 août chez le chef de l’Etat à la Villa des Hôtes, ont purement et simplement demandé à Ibrahim Boubacar Keïta de surseoir à son projet de révision constitutionnelle. Est-ce un coup de théâtre ou un baroud d’honneur du chef de l’Etat face à la pression de la rue ?

Dans le cadre des consultations qu’il a lui-même ouvertes pour écouter les différentes catégories sociales du pays sur le projet de révision constitutionnelle, le président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA, a reçu ce samedi dans l’après-midi, à la villa des Hôtes du Mali, les chefs religieux et coutumiers, les familles fondatrices de Bamako. Parmi ces hôtes figuraient Mahmoud Dicko, du Haut conseil islamique, Chérif Ousmane Chérif Haïdara du groupement des leaders religieux. Les notabilités de Bamako étaient représentées par le patriarche des Niaré et des Niakaté, en l’occurrence Dramane Niaré.



Cette rencontre du samedi n’a certainement pas été comme les autres. Contre toute attente, et en présence des leaders religieux, le représentant des familles fondatrices de Bamako, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Dramane Niaré, celui que des observateurs considèrent comme l’une des voix les plus écoutées auprès du président de la République, a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Le chef coutumier, dans son intervention, a sollicité la sagesse du chef de l’Etat de surseoir à son projet de révision constitutionnelle qui divise le Mali dans toutes ses composantes. Cependant, il laisse le soin au chef de l’Etat de prendre cette décision malgré ses argumentaires avancés sur ce projet.

Ce projet de constitution, faut-il le rappeler, a porté un sacré coup à la cohésion nationale à travers la création de deux camps opposés. Invoquant l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992, le Camp du « Non » juge inappropriée la révision constitutionnelle à un moment où l’insécurité règne sur les deux tiers du territoire. S’agissant du camp du « Oui », proche du pouvoir, il demande à voter ce projet de révision constitutionnelle qu’il considère comme la seule alternative crédible pour mener le pays vers une paix durable. Cette hypothèse vient également de buter à un niet catégorique de la CMA qui, à son tour, s’oppose à ce projet de révision de la Constitution, cher au chef de l’Etat.

Ibrahim Boubacar Kéita écoutera-t-il le énième appel de renvoi du projet de révision constitutionnelle, ou va-t-il ranger les familles fondatrices de Bamako dans le camp des contestateurs vomis ?

En tout état de cause, cet appel du patriarche des Niaré constitue comme un cheveu dans la soupe du débat constitutionnel. Ceux qui pensaient que le président IBK voudrait se crédité, une dernière fois, du soutien des forces vives de la Nation, des leaders religieux pour passer à la phase opérationnelle de son projet de révision constitutionnelle, constatent que le débat semble plutôt être relancé.

O.D





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