Décédé le dimanche 6 août dernier à l’hôpital militaire Mohamed V de Rabat (Maroc) à la suite d’une longue maladie les obsèques nationales du médecin général de brigade, Mady Macalou ont eu lieu jeudi dernier 10 août à la place d’armes du génie militaire.
La cérémonie des funérailles s’est déroulée en présence du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. Plusieurs autres personnalité étaient présentes : le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, le président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé, des membres du gouvernement, dont le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiénan Coulibaly. Des anciens cadres du pays, nombre de responsables des corps habillés, les parents, les compagnons d’armes et les amis du défunt étaient tous présents.
La marche funèbre exécutée par les officiers de la 38è promotion de l’école militaire inter-armes, le corps du défunt recouvert du drapeau national étendu sur un catafalque, la lecture de l’oraison funèbre par le secrétaire général du ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Salif Koné ont été les derniers hommages de la nation rendus au médecin général de brigade. Les obsèques nationales de Mady Macalou ont été aussi marquées par la sonnerie aux morts, les honneurs rendus à sa dépouille par un défilé militaire, la mise à disposition du corps du défunt à ses parents pour la cérémonie rituelle, les bénédictions pour le repos de l’âme du défunt et les condoléances du président de la république. Après ce cérémonial les plus hautes autorités, les compagnons d’armes, les amis ont accompagné le défunt à sa dernière au cimetière de Lafiabougou en commune IV.
« Vous aviez de l’amour pour vos frères malades, vous étiez tout entier dévoué à vaincre leurs maladies et à leur apporter le réconfort moral, dont ils avaient besoin. Vous étiez ces hommes supérieurs qui ont une bienveillance égale pour tous et qui sont sans égoïsme et sans partialité », a déclaré le secrétaire général de la grande chancellerie des ordres nationaux, Adama Traoré au nom du Président de la république, Ibrahim Boubacar Kéïta. Celui-ci aussi soutenu que le médecin général de brigade Mady Macalou ne fuyait pas les difficultés, car en brave soldat, il savait comme cet autre général De Gaule qui a déclaré que: « la difficulté attire l’homme, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même ». Adama Traoré a également ajouté que les qualités de travailleur infatigable du médecin général Macalou ne passèrent pas inaperçues aux yeux de ses collaborateurs, de sa hiérarchie et des plus hautes autorités. Le secrétaire général de la grande chancellerie des ordres nationaux a ensuite présenté à la famille, aux parents, compagnons d’armes, amis du défunt et à la corporation médicale les condoléances les plus émues du Président de la république.
Il a enfin souhaité qu’Allah le miséricordieux accueille le médecin général brigade Mady Macalou dans son éternel paradis au milieu des saints. Orthopédiste, traumatologie des armées, maître de conférences à la Faculté de médecine, pharmacie et odonto-stomatologie (FMPOS), Mady Macalou est né le 16 juin 1950 à Kourounikoto dans la région de Kayes. Il est le fils de feu Famory et de feue Sounkarou Sakiliba. Après ses études secondaires, le jeune élève embrassa le métier des armes. Mady Macalou fut ensuite incorporé le 16 octobre 1972 comme engagé volontaire pour quatre ans au compte de l’armée malienne. Mady Macalou fut ensuite affecté à la Direction centrale du service de santé des armées et de la sécurité à compter du 9 janvier 1973. Le militaire fut promu lieutenant le 1er janvier 1977, capitaine le 1er octobre 1984, commandant le 1er octobre 1989, colonel le 1er octobre 1998. Il devient chirurgien chef infirmerie de l’Hôpital de Kati en 1993, directeur central du service de santé des armées le 22 mars 2000.
Le médecin général de brigade Mady Macalou est officier de l’Ordre national du Mali depuis 2006, Commandeur de l’Ordre national en 2015 et chevalier du mérite de la santé en 2016. Il laisse dernière lui une épouse, des enfants et des compagnons d’armes inconsolables.
Sidi Y. WAGUÉ