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Mali: neuf morts dont un Casque bleu lors de deux attaques contre l’ONU
Publié le mardi 15 aout 2017  |  AFP
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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Bamako, - Neuf personnes, dont un Casque bleu et cinq agents de sécurité maliens, ont été tuées lundi lors de deux attaques distinctes contre la mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Ces attaques --auxquelles s’ajoute un attentat meurtrier dimanche au Burkina Faso (18 morts)-- sont survenues alors que le Conseil de sécurité des Nations unies doit discuter mardi de la sécurité en Afrique. La constitution d’une force internationale antijihadistes au Sahel doit y être évoquée.

Une première attaque d’"hommes armés non identifiés" a visé des camps de la Minusma à Douentza dans le centre du pays, a annoncé la force de l’ONU au Mali.

Un Casque bleu, dont la nationalité n’a pas été précisée, et un soldat malien ont été tués, selon la Minusma. Un autre Casque bleu a été blessé. Deux assaillants ont été tués dans la riposte des soldats de l’ONU.

"Un premier groupe d’assaillants a tiré sur un camp de la Minusma à partir d’une colline adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du camp, ont riposté", a expliqué la Minusma. "Un second groupe se dirigeant à pied vers l’autre camp de la Minusma a ouvert le feu. Les Casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus", a ajouté la mission
onusienne, condamnant "cette attaque terroriste révoltante".

Lors d’une attaque distincte dans l’après-midi, des hommes armés ont pris d’assaut le quartier-général de la Minusma à Tombouctou (nord-ouest).

Selon "des éléments préliminaires", cinq gardes maliens de la mission de l’ONU, un membre de la gendarmerie malienne et un agent civil contractuel de la Minusma, ont été tués, a indiqué la Minusma. En outre, un garde de sécurité malien et six Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement.

"Six assaillants ont été abattus lors de la riposte", a précisé l’ONU. Une force de réaction rapide a ensuite été déployée pour "sécuriser le quartier-général de la Mission et des hélicoptères d’attaque pour traquer d’éventuels assaillants", a-t-elle expliqué.

Selon un responsable du gouvernorat de Tombouctou, les "terroristes" étaient armés de grenades et de Kalachnikov.

"Dès qu’ils sont arrivés devant l’entrée principale de la Minusma à Tombouctou, ils ont ouvert le feu sur les agents de sécurité d’une société de gardiennage qui travaille pour la Minusma", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire malienne.

- ’Lâche et ignoble’ -

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a condamné un "acte lâche et ignoble". Ces multiples attaques à Douentza et Tombouctou, visant les forces de maintien de la paix des Nations unies, "peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international", a abondé à New York le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, en les dénonçant.

Le patron des Nations unies "salue les efforts importants" des pays de la région du Sahel "pour combattre le terrorisme et l’extrémisme violent et promouvoir la paix et le développement", a ajouté son service de communication.

Mardi, les quinze membres du Conseil doivent notamment parler d’une force militaire en cours de création par les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) pour accompagner les dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région.

Cette force de quelque 5.000 hommes devrait être opérationnelle à l’automne mais son financement est encore loin d’être assuré. Son coût est estimé à plus de 420 millions d’euros.

En mars-avril 2012, le nord du Mali est tombé sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d’une déroute de l’armée face à la
rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Ces groupes armés en ont été en grande partie chassés par une intervention
militaire internationale conduite par la France qui se poursuit actuellement.
Des zones entières échappent cependant toujours au contrôle des forces
maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières,
malgré un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
sd-mrb-prh/elm
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