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Kalabancoro : les camions bennes broient les paisibles citoyens ; le silence des autorités en charge du transport inquiète
Publié le mardi 15 aout 2017  |  soloni
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Lundi 7 août 2017, Kalabancoro Sikoro a été témoin d’un accident aussi horrible que révoltant. En effet, un véhicule benne a écrasé un jeune motocycliste qui tentait un dépassement risqué. La scène était insoutenable, éventré, le corps plié en deux, les membres désintégrés, aucun mot n’est assez fort pour décrire la scène. Malheureusement ces genres de scènes sont quasi fréquents dans la circulation bamakoise. Mais le cas de Kalabancoro sort de l’ordinaire et se passe de tout commentaire.
Chaque semaine, on déplore de nombreuses pertes en vies humaines et ce, par la faute de ces «vampires roulants». Les voies reliant Kalabancoro au centre-ville et Koulikoro à Bamako sont celles qui battent le record du meurtre routier causé par des véhicules bennes. Il faut signaler qu’à Kalabancoro, il n’y a pratiquement pas de voies. En effet, il existe une seule voie de sortie dans un état déplorable au niveau du marché. Bien que nous ayons attiré l’attention des autorités, le phénomène perdure causant chaque jour son lôt de dégâts.
Le ras-le-bol des étudiants
Il y a environ un mois les étudiants de la cité universitaire de Kabala avaient marché pour dénoncer ces accidents à répétition dont ils étaient les grandes victimes en terme et en nombre d’abonnés depuis l’ouverture de cette édifice universitaire.
Comment comprendre le silence complice des autorités en charge de la circulation après cette marche pacifique ? Interrogé sur la solution à apporter pour un changement de la situation, beaucoup pensent qu’il faudrait interdire à ces véhicules de circuler pendant la journée. «Vous savez, la seule solution dans cette histoire est d’interdire aux bennes de circuler pendant la journée», peste D. T, une ménagère très en colère résidente à Kalabancoro.
J. T va plus loin, jusqu’à prôner la violence : «je pense qu’il faut livrer ces chauffards à la vindicte populaire. Sinon les bennes appartiennent à de hautes personnalités. C’est pourquoi, même après avoir tué une personne comme un chien, leurs chauffeurs n’ont aucun compte à rendre à la justice. Il faut donc les brûler purement et simplement ».
Un enseignant vivant à Koulikoro abondant dans le même sens vocifère : «il faut les bruler ! Quand on avait commencé à lyncher ces chauffards sur le trajet Koulikoro-Bamako, les accidents avaient considérablement diminué, Il faut le reprendre tout simplement. U yan toro saa !». Aujourd’hui, les Bamakois en ont marre des bennes et de leurs chauffeurs et il urge de prendre des mesures idoines en la matière. La responsabilité des autorités en charge de la circulation en directement engagée afin de mettre fin à cette tragédie humaine appelée accident.
L’état des bennes est chaque jour mis en cause. Leurs systèmes de freinage sont chaque jour décriés. Leurs excès de vitesse battent tous les records. A cette longue liste s’ajoutent les dégâts qu’ils causent à la voie publique : dégradation des voies bitumées, ensablement des voies entre autres.
Certes, chacun vit de son métier et les chauffeurs de bennes ne font pas exception. Une évidence : la vie humaine est sacrée et aucun sacrifice n’est assez grand pour la préserver.
Amidou Douyon
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