Si ce qu’il dit aujourd’hui, était sa conviction d’homme aux ambitions avérées pour le développement de son pays par rapport à la gouvernance qu’il décrit de toutes ses forces, il n’aurait pas accepté sa nomination encore de démissionner peu après.
Mais, puisque le coup qu’il s’est auto- infligé, reste imparable, il lui faut bien un exutoire. Ne trouvant nulle part de moyens ou d’arguments susceptibles de le venger, il s’embarque dans le train de la contestation contre ceux qu’il servait et qui lui ont demandé de partir après son affaire de Vidéo. IBK, le président de la République sur le dos duquel il tente de taper, ne l’avait jamais connu personnellement qu’après la publication de sa lettre de démission suivie de la vidéo expliquant l’essentiel de ses douleurs internes, est devenu sa cible privilégiée.
En un seul clic de bouton d’une vidéo, toute une vie a basculé, celle d’Etienne Fakaba Sissoko, conseiller à la présidence de la République au moment des faits. Les faits, ceux posés par le Dr Etienne Fakaba Sissoko et qui sans doute l’accableront aussi longtemps qu’il vivra sur cette terre des hommes, parlent à suffisance et sont gravés à jamais sur des films qui font le chou gras dans la quasi-totalité des familles maliennes d’ici et d’ailleurs.
Des ébats charnels d’une rare intensité dans un bureau de la première des institutions du pays. L’auteur avait commencé à séduire les maliens sur les écrans d’Africable télévision au cours des débats politico- économiques de dimanche et qui selon plusieurs sources concordantes, lui avait assuré un piédestal doré, puisque c’est de là, qu’il se retrouvera conseiller à la présidence de la République à la surprise générale, notamment celle de son chef politique, l’honorable Oumar Mariko.
L’homme Etienne Fakaba Sissoko envoyait de lui aux maliens, l’image d’un homme d’une grande intégrité, d’une parfaite maîtrise de sa personne et des compétences pour lesquelles il se retrouvera au palais. Malheureusement, l’habitude étant une vilaine et détestable seconde nature, il oublia dans la foulée de sa nomination qu’il restait le Etienne que, les maliens continuaient de suivre.
Etrange destin que celui du très charmant Economiste de Koulouba
Le palais de Koulouba, vieux de plus d’un siècle d’existence méritait- il ce genre de publicité ? L’affaire de la vidéo d’Etienne Fakaba, lui offre un laurier dont il n’a que faire après son agression physique, matérielle et morale de la noire journée du 22 mars 2012. Un coup de poignard, car jusqu’à cette triste matinée, Etienne était dans le cœur des maliens non pas des stars des vidéos pornographiques mais de ces jeunes qui sont attendus pour faire l’avenir du Mali, sa fierté, son rayonnement.
Et patatras, tout s’écroule autour de lui, de ceux qui avaient confiance en lui, en ses capacités intellectuelles, en ses qualités d’intégrité de haut vol. Le lieu, l’audace, le sans gêne des scènes, le statut de sa coéquipière, une promise d’un malien qui certainement, soupçonnerait tout sauf sa fiancée avec Etienne Fakaba dans un bureau de la présidence de la République.
Tout dans l’affaire est repoussable, la qualité de l’homme qu’il aurait pu demeurer, le lieu du ‘’crime’’, le palais de la présidence de la République, l’actrice, la fiancée d’un jeune homme de leur génération confiant en l’avenir et en la femme qu’il avait choisi pour sa progéniture, et enfin l’attitude après coup. Coincé et sommé de rendre le tablier, Etienne, aurait dû faire profil bas, s’introspecter et tenter un nouveau come-back.
Mais, humilié peut être par la découverte de ses actes et la réclame de son départ par ses supérieurs hiérarchiques du palais, il ne trouvera d’ami, de conseiller avisé et sage, qu’en son ordinaire qui lui fit pondre une lettre de démission précipitamment écrite et précipitamment publiée sur les réseaux sociaux, notamment, Facebook.
Une décision prise sous le coup de la colère et de la déception, un lâchage qu’il peina à comprendre. C’est en ce moment-là, que tout s’est enchaîné ou emballé pour lui, pour son destin socio-politique. Le très bon chrétien qu’il reste aurait dû faire violence sur sa personne, en se disant qu’il ne servait à rien de s’en prendre au président de la République qu’il a servi en tout cas pendant un petit moment avant de le quitter sur la pointe des pieds.
Est-ce le président Keïta qui est directement derrière son limogeage après la découverte de la vidéo qui revèle sa nature d’homme qui aime à tous les coups donner des leçons de morale aux autres et qui ne serait pas ce qu’il prétendrait être lui-même? Si c’est le cas, alors l’acharnement d’Etienne Fakaba tiendrait juste d’une volonté de vengeance aveugle. La demande de démission du président Keïta par Etienne Fakaba Sissoko alimentera et pour longtemps la chronique d’une vidéo qu’il aura personnellement lancé.
Sory de Motti