Le président Keïta pourrait dans les heures à venir, prendre l’une des plus difficiles décisions de son existence d’homme d’Etat, celle de sursoir à l’organisation du referendum constitutionnel.
Des audiences qu’il accorde ces derniers temps à la maison des hôtes ou au palais de Koulouba, le président de la République a reçu le week end dernier, les ordres religieux en même temps que les membres des familles fondatrices de Bamako. Ces grandes personnalités étaient parties à la rencontre du chef de l’Etat afin qu’il apporte la réponse la meilleure humainement possible à l’annonce de l’ultimatum de la plateforme, ultimatum selon laquelle, elle lancera son mot d’ordre de désobéissance civile à ses partisans.
Ceci infailliblement, pourrait conduire à un affrontement entre les partisans du OUI et de ceux du NON. A l’écoute du Mali des âges et des forces vives sincères et républicaines depuis son interview sur les médias d’Etat, le président Ibrahim Boubacar Keïta, face à la provocation connue de tous ici et ailleurs, à la demande du Mali qui veille sur le pays, sur sa stabilité et sa cohésion sociale, pourrait prendre dans les heures à venir, une très grande décision, sursoir à la tenue du scrutin référendaire. A la suite de ce gigantesque effort politique, il restera bien entendu à l’écoute des maliens qui honnêtement travaillent au solutionnement de nos problèmes.
Engagé aux yeux du Mali et de la communauté internationale pour la révision constitutionnelle, cet acte majeur qui devra prendre en compte les résolutions fortes de l’accord de paix et de réconciliation nationale, le président Keïta, attend donc que des propositions concrètes viennent des OUI et des NON dans l’intérêt du Mali. Cette attitude chevaleresque, on le sait, contrecarre les plans des leaders cachés de la plateforme qui, se sont juré de ne pas attendre la fin de ce mandat pour arriver aux affaires. Alors attendons de savoir ce que le président fera et comment il s’y prendra pour ce faire.
A suivre
Sory de Motti