ÉconomieDette intérieure du Mali : Des dossiers, d’une valeur de plus de 500 millions de FCFA, rejetés pour suspicion d’imitation de signatures et cachets
La commission de validation des dossiers de la dette intérieure, aux fins de « réexaminer l’ensemble des dossiers audités et transmis par le Cabinet EGCC afin de s’assurer de la légalité, de la régularité et de la sincérité de la dépense publique aux fins de leur validation » a constaté lors de la deuxième phase du réexamen du dossier de la dette intérieure des irrégularités qui allaient faire perdre au trésor public plus de 500 millions de FCFA.
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L’Etat malien allait banalement perdre des centaines de millions dans le cadre du payement de la dette intérieure à cause du comportement peu crédible, ou de l’excès de zèle des agents de l’administration en complicité avec certains fournisseurs. Cette pratique qui est devenue monnaie courante dans l’administration doit inquiéter plus d’un. Car, pour des intérêts personnels, on hésite plus à utiliser l’argent du contribuable malien avec des pratiques douteuses. N’eut été la vigilance de la commission de validation des dossiers de la dette intérieure, qui a constaté des irrégularités dans les dossiers de plus d’une vingtaine de fournisseurs pour un montant total de 530.389.337 FCFA, ces dossiers allaient bénéficier gracieusement de cette somme colossale, alors que les signatures et les cachets sont suspectés d’être des faux . Ainsi, dans ces dossiers, des irrégularités ont été constaté telles que le signataire des bons de commande n'était pas DFM à la date de signature, l’utilisation de cachet d’un DAF en lieu et place de cachet DFM à partir de 2010, la signature de bon de commande par des chefs de cabinets, des attachés de cabinet, des secrétaires généraux et secrétaires particulières en lieu et en place de DFM, des suspicions de faux cachet d’un département ministériel comme celui de l’ intégration africaine alors qu’il ne faisait pas partie du ministère des affaires étrangères à l’époque en 2012; d'imitation de signature du magasinier, qui ne reconnait d’ailleurs pas la signature, de faux cachets et signatures du comptable matière, de faux cachet du réceptionnaire de la Direction Administrative et Financière, de faux bon de commande et d'imitation de la signature de l'ordonnateur et de faux cachet de l’ordonnateur. Comment peut-on relancer l’activité économique au Mali avec des telles pratiques? En tout cas, la commission compte transmettre aux autorités compétentes ces dossiers, aux fins de droit judiciaires pour suspicion d’imitation de signatures et cachets.
Ousmane Baba Dramé