Les chargés de missions et conseillers à la communication dans nos différents ministères se révèlent chaque jour que Dieu fait, bien particulier, sinon exceptionnels. Trop peu différents (par leur méthode de travail, et surtout leur zèle), de ceux-là qui avaient eu à exercer les mêmes fonctions sous le régime de GMT.
En effet, comme s’il y avait une sorte de compétition pour être perçu ou se révéler ‘’ meilleur conseiller à la communication ou chargé de mission du ministre’’, ces hommes et femmes (dans certains cas) sont si ‘’ actifs’’ qu’il est difficile de croire que leurs actions servent réellement à quelque chose. Et pour cause. Le moindre geste, le moindre mouvement, la moindre déclaration ou petit voyage de son Altesse le ministre, est automatiquement converti en événement, filmé, commenté pour être servi au ‘’diner’’ du journal télévisé de la soirée.
Et l’excès en tout étant nuisible, de plus en plus le journal télévisé de l’ORTM est boudé par un nombre croissant de téléspectateurs qui ont d’autres chats à fouetter. Plutôt que de se faire raconter les histoires quotidiennes de ministres, directeurs nationaux, députés et autres princes du jour.
L’ORTM est certes un organe d’Etat, mais il est aussi public et doit par conséquent disposer de son temps et de son espace pour gérer le contenu de sa grille de programme en fonction des intérêts de la grande majorité des Maliens.
Le changement recherché ne saurait être une culture du culte de la personnalité, mais bien au contraire, le combat contre.
Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication a le devoir de mettre fin au massacre en disciplinant ses collègues atteints par la mégalomanie et le culte de la…personnalité.