Triste spectacle à Bamako, où une nouvelle fusillade entre policiers rivaux a éclaté, dans la nuit de jeudi à vendredi 5 avril. Quelques heures plus tôt, le gouvernement se montrait pourtant confiant sur l'organisation d'élections en juillet.
Le Mali n’en a pas fini de souffrir de ses forces de « sécurité ». Dans la nuit de jeudi à vendredi, des policiers membres de deux syndicats rivaux se sont violemment affrontés pendant deux heures à l'intérieur du camp du Groupement mobile de sécurité (GMS). Il y aurait au moins quatre blessés par balles, selon l’un des syndicats, ce que le second a nié.
Les deux organisations s’opposent frontalement depuis septembre 2012 pour des promotions controversées, car accordées uniquement à certains policiers réputés proches e la junte malienne du capitaine Sanogo, responsable du coup d'État du 22 mars 2012… « Nous étions à l'intérieur du GMS pour mettre sur pied une nouvelle section syndicale de la police quand les policiers de l'autre syndicat qui ont eu des promotions (...) ont commencé par tirer sur nous. Il y a eu quatre blessés par balle dans nos rang », a affirmé le sergent Jean Ambroise Samaké.
« Ce qui est arrivé est de leur faute. Ils ont aussi tiré, ce sont des aigris », a répliqué Drissa Samaké dit Roger, du syndicat accusé d'être proche des putschistes, qui a démenti le bilan de quatre blessés par balles. Trois responsables du syndicat adverse, dont Jean Ambroise Samaké, se seraient néanmoins rendus dans les locaux d'une représentation diplomatique de Bamako pour éviter des représailles.
Violences récurrentes