Après deux marches et deux meetings de protestations dans les rues de Bamako et ailleurs sans obtenir gain de cause, des opposants à la révision de la constitution ont fixé un ultimatum au Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA afin qu’il abandonne purement et simplement son projet de réviser la loi fondamentale… En face d’eux, il y a le camp du « Oui » qui ne démord pas.
A voir les positions inconciliables des deux camps, le pire est à craindre. Face à l’ultimatum des opposants à la révision, qui expire aujourd’hui, le Président de la République va-t-il reculer ou pas ? Faut-il s’attendre à une insurrection de rue ? Ou les tensions vont-elles baisser ? De quoi sont capables les opposants au projet présidentiel de révision constitutionnelle ?
Autant de questions légitimes qui assaillent les esprits ! La Plateforme « An Tè A bana : Touche pas à ma constitution », qui fédère tous les opposants du « non » à la révision constitutionnelle a quand-même prévenu qu’elle se réserve le droit d’user de tous les moyens que lui offrent la Constitution du 25 février 1992 et les lois de la République afin de faire aboutir ses revendications, si d’aventure, le Président IBK ne répondait favorablement à son ultimatum. Elle mènera au finish des actions de désobéissance civile.
Le Président de la République aura-t-il la sagesse et le courage politique de surseoir à son projet ? En tout cas, les sages de Bamako lui ont demandé, à la suite de leur rencontre, de surseoir au projet. Dans les jours à venir, il est prévu que le président IBK rencontre les responsables de la Plateforme.
Espérons que les uns et les autres sauront mettre le Mali au-dessus de tout !