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Enseignement supérieur : L’AEEM réclame la reprise des cours
Publié le mardi 15 aout 2017  |  L’Essor
Inauguration
© Présidence de CI par DR
Inauguration de l`Amphithéâtre Alassane Ouattara de l`université d`Abomey-calavi de Cotonou
Lundi 19 janvier 2015. Cotonou (Bénin). Le président béninois Boni Yayi et son homologue ivoirien Alassane Ouattara ont procédé à l`inauguration de l`amphithéâtre Alassane Ouattara, don du chef de l`Etat de la Côte d`Ivoire aux étudiants béninois.
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Les instituts d’enseignement supérieur sont paralysés. Et pour cause, le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP), observe une grève illimitée depuis le 25 juillet dernier.
Les syndicalistes, qui ont de nombreux griefs, réclament aussi la révocation du doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), Pr Ousmane Papa Kanté, pour des pratiques jugées «anti-pédagogiques».
Face à cet arrêt de travail des enseignants, les responsables de la Coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), notamment les secrétaires généraux des facultés ; grandes écoles et instituts de formation, sont montés au créneau pour dénoncer le bras de fer qui oppose les syndicalistes au doyen de la FSEG.
C’était au cours d’une assemblée générale d’information tenue vendredi dernier sur la colline de Badalabougou.
« Nous sommes victimes d’une situation qui ne nous incombe pas ».

« Nous voulons étudier ». Ces slogans en disent long sur les inquiétudes légitimes des responsables de l’AEEM.
L’organisation estudiantine propose la réorganisation du système d’enseignement supérieur, la fixation d’un calendrier scolaire et universitaire normal et l’implication des élèves et étudiants dans des décisions les concernant.
Les secrétaires généraux des différentes facultés, grandes écoles et instituts de formation, ont, tour à tour, dénoncé

les grèves intempestives du SNESUP et le silence des autorités compétentes sur ces grèves. Ils ont aussi révélé que leur organisation a toujours revendiqué ses droits en restant en classe.
«Nous exigeons aussi du SNESUP de revendiquer ses droits en restant en classe », a souligné le secrétaire général adjoint du bureau de coordination de l’AEEM, Moussa Niangaly.

Son collègue du comité AEEM de l’Institut polytechnique rural (IPR/IFRA) de Katibougou pense que la grève des enseignants détériore la qualité de l’enseignement et compromet l’avenir des élèves et étudiants.
Pour sa part, le secrétaire général du bureau de coordination de l’AEEM, Abdoul Salam Togola a expliqué que les élèves et étudiants sont toujours des boucs émissaires.

Il a invité les syndicalistes à ne pas laisser leurs enfants dans les rues de Bamako à se tourner les pouces. « Cette situation peut multiplier le nombre de chômeurs et de mécontents qui peuvent devenir des délinquants », prévient-il.

Dans un document remis aux journalistes, les responsables du bureau de coordination de l’AEEM préconise un dialogue entre autorités et grévistes, un programme de résolution définitive de la crise et l’organisation d’une table ronde impliquant tous les acteurs du système éducatif afin de mener une réflexion approfondie.

Par ailleurs, l’AEEM souhaite l’organisation périodique de rencontres tripartites (gouvernement, syndicats d’enseignants et AEEM) pour une gestion anticipée des problèmes, la mise en place de commissions d’évaluation et de suivi des recommandations, la revue des méthodes de grève, en pensant à l’avenir des élèves et étudiants qui est confié au gouvernement et aux enseignants.

Le respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de la fonction enseignante est une autre des recommandations formulées par les responsables de l’AEEM à l’endroit des autorités politiques, scolaires, universitaires et des syndicalistes.

Sidi Y. WAGUé
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