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Campagne agricole dans les zones de l’OHVN : La diversification des cultures appréciées
Publié le mercredi 16 aout 2017  |  L’Essor
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A côté des exploitations modernes, des paysans s’emploient à varier les spéculations avec des résultats probants

Le directeur général de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN), Dr Mamadou Kané a poursuivi jeudi dernier sa visite de la campagne agricole par les parcelles de cultures de Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) à Dialakoroba et Marako, celles de Adama Coulibaly à Mana (secteur de Ouéléssébougou), et enfin les parcelles de Bablé et Adama Doumbia dans le hameau de culture de Bougouba (secteur de Dangassa).
Toutes ces parcelles se trouvent dans la zone d’intervention de l’OHVN dans le secteur de Ouéléssébougou. Par ailleurs, l’Office a l’avantage que certaines exploitations agricoles qui sont engagées sur la voie de la modernisation se trouvent dans ses zones d’intervention comme c’est le cas de Bakary Togola qui cultive sur les terres de Dialakoroba et Marako.
Ce paysan que l’on peut qualifier de hors pair a fait visiter ses parcelles de maïs sur 115 hectares, d’arachide sur 25 hectares et de niébé sur 10 hectares. Il faut préciser que Bakary Togola est en passe de devenir le fermier moderne qui s’occupe de plusieurs activités à la fois (agriculture, pisciculture, élevage de poulets de chair et de ponte, l’élevage exotique avec les autruches, les oies, les caïmans, les tortues, l’agroforesterie, les unités de transformation de céréales etc). Le directeur général de l’OHVN s’est félicité du fait que des producteurs de la trempe de Bakary Togola opèrent dans sa zone d’intervention. Il a apprécié l’état des cultures et le niveau d’équipements qui est sans commune mesure avec celui d’un paysan ordinaire.
D’autres paysans de moindre calibre comme Adama Coulibaly cultive ses parcelles de coton, de maïs et de niébé dans le village de Mana. Il a semé 3,9 hectares de coton, un hectare d’arachide, de niébé et de mil. Il dispose de deux tracteurs, 2 multiculteurs et 4 bœufs de labour pour subvenir à ses besoins culturaux. Le paysan a expliqué qu’il a utilisé de la fiente de volaille comme fumure organique pour fertiliser ses champs de coton et de céréales. La délégation a remarqué au cours de la visite des parcelles que des emballages vides de pesticides et d’insecticides trainaient aux abords des champs. Or, le paysan Adama Coulibaly utilise des ouvriers qui habitent dans la concession contiguë aux champs. Les enfants vadrouillent un peu partout.
Le directeur général Dr Kané Mamadou a insisté sur les précautions d’usage à observer avec les enfants et les adultes afin qu’ils n’utilisent pas les emballages vides de ces produits chimiques pour des besoins domestiques et de jeux. Le hameau de culture de Bougouba situé à 7 kilomètres de Faraba a impressionné le visiteur du jour. En effet, le vieux Bablé et son fils Adama Doumbia font des merveilles. Le patriarche qui n’a pas encore raccroché ses outils a semé 7 hectares de coton, 5 hectares de maïs, 3 hectares d’arachide et de 2,5 hectares de soja. Le directeur général de l’OHVN a beaucoup apprécié le champ de soja avec ses feuilles verdoyantes. Il a salué l’innovation du paysan Bablé Doumbia. Il faut rappeler que son fils Adama Doumbia était crédité comme un des meilleurs paysans des zones OHVN. Ce dernier a déploré le fait que maintenant son rendement coton a commencé à baisser à cause du phénomène d’exode vers les sites d’orpaillage. Il est passé de 3 tonnes à l’hectare à près de 2 tonnes, voire 1,5 tonne, a confessé le paysan Adama Doumbia qui était très apprécié de ses collègues. Il impute cette baisse de rendement à l’exode massif des jeunes vers les sites d’orpaillage, dont sa main d’œuvre familiale.
Cette insuffisance de main d’œuvre pour l’épauler dans ses travaux champêtres a beaucoup influé sur ses performances agricoles.
Néanmoins, Adama Doumbia veut se rattraper avec une plante prometteuse qui est le soja. En effet, la parcelle de soja verdoyante est une source providentielle de revenus qui lui permet de subvenir à ses besoins financiers. Le kilogramme de cette légumineuse se négocie entre 200 et 500 Fcfa. Surtout, sa production est rentable, selon les aveux du paysan qui explique que sa culture ne nécessite pas d’utilisation d’engrais chimiques, ni de traitement particulier des plantes.
La légumineuse est actuellement très prisée des ménagères qui trouvent en elle un complément nutritif appréciable à l’image du néré. En effet, les galettes d’assaisonnement de néré appelées «soumbala», peuvent aussi être fabriquées à partir des graines de soja. Des opérateurs privés étrangers sont positionnés également sur le marché pour s’arracher la légumineuse au prix fort, a souligné Adama Doumbia. Le directeur général de l’OHVN a salué la performance du paysan Adama Doumbia et a souligné la diversification, dont il fait preuve en vue de varier ses sources de revenus. Dr Mamadou Kané a encouragé les autres paysans à diversifier leurs sources de revenus par l’adoption d’autres cultures de rente comme le soja, le sésame etc.

Moriba COULIBALY

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