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Changements climatiques : Bamako Peaufine la position Africaine sur l’accord de Paris
Publié le mercredi 16 aout 2017  |  L’Essor
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La réunion permettra d’identifier les nouvelles préoccupations des pays en particulier et de l’Afrique en général et d’élaborer les stratégies pour
les négociations futures à Bonn

Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a présidé hier à l’hôtel de l’Amitié les travaux de la rencontre des points focaux africains de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéïta Aïda Bo. Plusieurs acteurs intervenant dans le domaine notamment le président du groupe des négociateurs africains à la Conférence des parties (COP) Seïny Nafo et l’ensemble des points focaux changements climatiques des pays africains.
Il est à rappeler que la présidence de ce groupe est assurée par notre pays pour la période 2015-2017. C’est donc notre pays qui, pendant cette période, doit suivre les engagements de l’Accord de Paris. Il était aussi question, a expliqué Modibo Sacko, point focal changement climatique de notre pays, de travailler pour l’unicité au sein du groupe Afrique. Cela afin que ledit groupe puisse travailler à l’unisson pour l’intérêt de nos pays. Le mandat du Mali avait par ailleurs comme mission également d’amener les pays africains a ratifié l’Accord de Paris.
Les uns et les autres devraient aussi travailler pour la mise en œuvre des initiatives annoncées à Paris notamment l’initiative africaine sur les énergies renouvelables et sur l’adaptation. S’y ajoute la mobilisation des ressources financières allouées au fonds vert. L’un des enjeux de cette présidence malienne était le maintien du Fonds d’adaptation qu’on avait voulu supprimer.
A Marrakech (Maroc) en 2015, la bataille pour le maintien de ce Fonds a été gagnée indique Modibo Sacko. Qui se réjouit du fait que presque tous les pays africains ont ratifié l’Accord de Paris. «C’est la mobilisation des ressources pour le Fonds vert qui est actuellement en cours», lance-t-il. Il y a de quoi être fier surtout à l’approche de la 23è COP sur le changement climatique devant se tenir en novembre prochain à Bonn en Allemagne.
A cet effet, il est important que le groupe Afrique se réunisse et voie ensemble les conduites à tenir pour cette rencontre planétaire autour de la problématique du changement climatique. D’où la présente rencontre des points focaux africains.
L’objet est de faire le point sur les activités menées sous la présidence du Mali. Il s’agit aussi et surtout, d’identifier les nouvelles préoccupations des pays en particulier et de l’Afrique en général. La rencontre permettra aussi d’élaborer les stratégies pour les négociations futures à Bonn.
Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a indiqué que notre pays est honoré de la qualité du travail collectif au cours des deux dernières années de sa présidence du groupe des négociateurs africains sur les changements climatiques. Pour la mise en œuvre cohérente et équilibrée de l’Accord de Paris, le Premier ministre explique qu’il est essentiel que l’Afrique avance dans l’unité.
Selon lui, c’est la seule stratégie pour notre continent d’en tirer le meilleur bénéfice. Abdoulaye Idrissa Maïga a attiré l’attention des uns et des autres sur la problématique de l’adaptation qui demeure une priorité pour l’Afrique. En effet, les pays africains ont souligné l’importance du soutien nécessaire pour assurer une adaptation adéquate. Les coûts sont énormes pour l’Afrique si l’on s’en tient au deuxième rapport sur les besoins d’adaptation de l’Afrique. Ce document indique que les coûts pour l’Afrique pourraient atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici 2050 dans un scenario d’augmentation de la température en dessous de 2°C et que ses coûts pourraient doubler à 100 milliards par an.
Par conséquent, souligne le Premier ministre, la mise en œuvre de l’Accord de Paris doit être garantie par un nécessaire soutien financier à hauteur des actions d’adaptation fondées sur les besoins croissants des pays africains. En matière de financement, Abdoulaye Idrissa Maïga pense que les pays africains doivent exiger un regain d’effort de la part de nos partenaires afin d’atteindre au moins 100 milliards USD d’ici 2020.
En outre, les Africains doivent assurer une reconstitution ambitieuse du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) suivant des mécanismes. En s’adressant aux points focaux, le Premier ministre dira que l’Afrique s’engage plus que jamais à ajuster son modèle de développement aux enjeux à exploiter les opportunités d’une croissance durable avec les contraintes d’un monde sobre en carbone et plus résilient au climat. Cela est l’esprit de l’Accord de Paris, mais aussi et surtout l’esprit des initiatives africaines. Il a rappelé que la 23è COP qui se tiendra à Bonn en novembre prochain, constitue une étape importante dans la négociation de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Il est donc primordial, dit-il, que l’Afrique soit préparée et qu’elle s’engage de manière résolue afin de répondre aux besoins de ses pays membres. La présente rencontre des points focaux pendant ces trois prochains jours devrait donc aider à construire une position commune forte et solide sur laquelle l’Afrique s’engagera à Bonn.

Mariam A. TRAORÉ
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