L’Assomption ( le 15 Août ) est une des grandes fêtes pour la communauté chrétienne. « Elle commémore la gloire de Marie avec Dieu au terme de sa vie terrestre ». Notre pays n’est pas resté en marge de cette fête. La communauté catholique de l’Archidiocèse de Bamako, a célébré l’événement hier au Centre Père Michel de Niaréla, à travers une grande prière.
L’organisation quasi parfaite a été réussie par la paroisse « Notre Dame des Champs » à Missira. La cérémonie a enregistré la présence de la présidente des femmes catholiques de la paroisse « Notre Dame des Champs », Marie Louise Diarra, la présidente diocésaine des femmes de Bamako, Maria Dakouo et des femmes venues des différentes paroisses du Mali.
Au cours de la cérémonie, Valery Dako, président du conseil paroissial de Kati et directeur des études du Centre Père Michel a fait une conférence sur le thème la miséricorde dans la famille. D’entrée de jeu, il a défini la famille comme un ensemble de personnes (père, mère, enfant), liées par le sang ou en alliance (adoption) ou ayant des caractères communs (famille politique, religieuse, scientifique). Par ailleurs, le conférencier a indiqué que la famille a un caractère central, pour la personne et pour la société. Elle est le « berceau de la vie et de l’amour ». Il doit y avoir un don réciproque de soi, de la part de l’homme et de la femme unis par les liens du mariage.
Dans sa communication, il s’est appesanti sur les trois aspects du mariage chrétien, à savoir l’unité du mariage (monogamie c’est-à-dire mariage entre un homme et une femme formant ainsi un seul corps et une seule âme, uni pour le pire et le meilleur ), l’ouverture à la fécondité (acceptation de la procréation c’est-à-dire consentir de concevoir des enfants), l’indissolubilité du mariage (interdiction du divorce). Le directeur des études s’est également prononcé sur les types de familles, l’éducation des enfants dans la famille, les types d’éducation et certains maux qui compliquent le vivre ensemble, dans le cadre du mariage et de la famille.
Il a aussi défini la miséricorde comme l’acte par lequel, le Seigneur vient à la rencontre de l’homme quand bien même qu’il enfreint aux commandements divins par le péché. La miséricorde est aussi la vertu qui porte à avoir pitié des autres, de la compassion pour les misères d’autrui mais surtout les soulager. Elle est la grâce, le pardon accordé à ceux que l’on pourrait punir.
Valery Dako a cité les sept œuvres de miséricorde corporelles à savoir nourrir les affamés, donner à boire aux assoiffés, vêtir les dénudés, héberger les sans-abris, libérer les prisonniers, visiter les malades, ensevelir les morts. Le conférencier a également souligné les sept œuvres de miséricorde spirituelle qui sont : avertir les pécheurs, instruire les ignorants, conseiller les incertains, consoler les affligés, supporter avec patience les importuns, pardonner volontiers, prier pour les vivants et les morts.
Enfin, le président du conseil paroissial a indiqué que le catholique se doit d’être tolérant, d’accepter le dialogue, de respecter, d’écouter et d’aimer les autres. Il doit également pardonner aux autres et reconnaitre leurs atouts. La foi, catholique a-t-il dit, s’exprime par des signes comme la pratique de l’eucharistie, la pénitence, suivie de l’application des orientations du Pape et des evêques.
La journée a été marquée par la célébration d’une messe. Le célébrant, l’abbé Jean-Marie Traoré a invité les femmes à imiter la Vierge Marie qui a été une femme modèle, plein d’amour et de patience. Quant au ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, il a salué les organisateurs avant d’inviter les chrétiens à prier pour la paix et le pardon dans notre pays.
S’adressant particulièrement aux chrétiennes, le ministre les a invitées à être patientes et avoir l’amour du prochain. Il n’a pas non plus manqué d’émettre une pensée particulière pour la sœur Gloria, enlevée dans notre pays, précisement à Karangasso, il y a plus de 100 jours. Au menu de la célébration, il y avait une animation musicale par la chorale de la paroisse « Notre Dame des Champs » et une remise de tableaux de reconnaissance aux femmes, initiatrices de ce rassemblement depuis 30 ans.
Aminata D.
SISSOKO