Elle devra, entre autres, spécifier les rôles et responsabilités des pays riverains concernant l’utilisation des ressources en eau, renforcer le mandat de l’ABV sur la promotion d’une politique harmonieuse et coordonnée de l’eau dans le bassin
Les acteurs des pays membres du projet de mise en œuvre du Programme d’action stratégique du Bassin de la Volta (VSIP) étaient en conclave cette semaine à Bamako sur la question de la charte de l’eau. Les travaux ont démarré le lundi le 14 aout 2017 à la Direction Nationale de l’Hydraulique sous la présidence du représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau, le conseiller technique M. Navon Cissé. C’était en présence du Directeur de l’Observatoire Bassin de la Volta et Coordonnateur du projet VSIP, Dr Jacob Tumbulto.
La rencontre a permis de passer en revue le déroulement de l’étude portant sur l’élaboration de la Charte de l’Eau du Bassin de la Volta et de recueillir les préoccupations des acteurs locaux, d’expliquer la méthodologie de l’étude aux participants.
Dans le cadre du renforcement de la gestion des ressources en eau transfrontalières et en vue de la mise en œuvre des principes de bonne gouvernance des ressources en eau et de protection de l’environnement, l’Autorité du Bassin de la Volta a développé un Plan Stratégique 2015-2019, dont certaines activités ont fait l’objet de mise en œuvre avec l’appui de la Banque Mondiale, à travers le projet de mise en œuvre du programme d’action stratégique du bassin de la Volta (VSIP). L’ABV est le maitre d’ouvrage et le maitre d’œuvre du projet, financé par la Banque Mondiale. L’étude du projet est assurée par le bureau d’études BRL Ingénierie.
La composante 1 du projet VSIP a pour objectif de l’élaboration d’une Charte de l’eau qui spécifie les rôles et responsabilités des pays riverains concernant l’utilisation des ressources en eau, renforce le mandat de l’Autorité de Bassin de la Volta (ABV) sur la promotion d’une politique harmonieuse et coordonnée de l’eau dans le bassin, et définit les principes qui permettent d’améliorer le développement et l’aménagement des ressources en eau du bassin grâce à une meilleure intégration de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) avec les ressources en eau transfrontalières.
Les six Etats membres de l’ABV (Bénin, Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, Mali et Togo) ont décidé d’élaborer cette Charte qui se veut adaptée aux enjeux et défis de la gestion durable des ressources en eau spécifiques à ce bassin. Il s’agit de préserver le bon état écologique des cours d’eau, de satisfaire des usagers préleveurs (eau potable, irrigation, industrie) et des usagers non préleveurs (hydroélectricité, navigation), et de prévenir les différends liés aux eaux partagées. Nos Etats s’engagent ainsi à renforcer la coopération régionale pour un développement harmonieux et une réduction de la pauvreté dans le bassin. Selon le Directeur de l’Observatoire Bassin de la Volta et Coordonnateur du projet VSIP, Dr Jacob Tumbulto, le projet de Charte devra être approuvé par le Conseil de Ministres de l’Autorité, puis adopté par les Chefs d’Etats et de Gouvernement du Bassin de la Volta.
A noter que l’élaboration de la Charte de l’Eau comprendra trois phases, dont chacune clôturée par un rapport à valider. Il s’agit de la phase 1 sur le diagnostic juridique et technique; Projet de Charte de l’Eau du Bassin de la Volta (élaboration, validation, approbation et adoption) et la phase Vulgarisation (plaidoyer, information), ratification de la Charte de l’Eau, et élaboration de projets de textes d’application de la Charte de l’Eau.
Daniel KOURIBA