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Billet : Pays sans recours
Publié le jeudi 17 aout 2017  |  L’aube
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Un grand mal guette ce pays ! Nous n’en mourons peut être pas comme les animaux malades de la peste, mais la cicatrice marquera durablement le corps social.

Ce mal malien s’appelle le discrédit de ceux qui incarnent l’autorité morale. Il faut croire que le président IBK exerce un pouvoir hypnotique sur nos leaders religieux ou chefs coutumiers pour qu’ils sortent de chez lui avec une parole aussi molle que les « montres » du célèbre peintre surréaliste espagnol Salvador Dali. Rien de consistant que l’esprit peut retenir.



Sans oublier les zigzags déroutants. Un marabout bien connu de Banconi avait engagé un simulacre de concertations et mis en place un « groupe de travail » sur le texte référendaire avant de décréter à la satisfaction du gouvernement, que seul le référendum devait départager les deux camps.

Le même marabout affichait, il y a quelques jours, un sourire épanoui sur le perron de Koulouba avec d’autres religieux et notables où il était venu demander au chef de l’Etat de sursoir à son projet.

Dans une société qui fonctionne convenablement, il n’y a meilleur recours pour dégonfler les biceps que les hommes de foi et les gardiens des traditions.

En bonne règle, ils sont, pour les uns, détachés de la quête de biens matériels et, pour les autres, ont atteint un âge vénérable qui les place au-dessus de la tentation des hochets que peut offrir le pouvoir.

Au Mali nous n’avons sur ni les uns ni les autres depuis feu Monseigneur Luc Sangaré. La course aux honneurs et aux privilèges est passée par là.

Qu’attendre d’un guide religieux dont la Suprême ambition est de faire voler son jet privé une banderole blanche immaculée accrochée à la dérive (queue de l’avion) ? Rien, sinon l’allégeance au pouvoir temporel dont il reproduit le même mode de fonctionnement. Résultat des courses : la société s’affranchit des conseils de médiateurs partiaux toujours prêts à prendre le parti du fort contre le faible.

Plus grave encore est la défiance ouverte de pans entiers du pays contre des personnalités qui, en temps normal, sont au-dessus de la simple critique à fortiori les propos peu amènes entendus sur les réseaux sociaux.

Ce déclin avancé des corps intermédiaires est lourd de dangers : les conflits, mêmes mineurs, peuvent très vite échapper à tout contrôle. Bonjour les dégâts !

Tiéfing



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