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Tombouctou : Echec d’une tentative d’exfiltration des cadavres des assaillants abattus lors de l’attaque du camp de la MINUSMA
Publié le jeudi 17 aout 2017  |  kibaru
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© aBamako.com par mouhamar
Visite guidée de sites historiques (patrimoine mondial de l’UNESCO) en collaboration avec l’UNESCO et le Gouvernorat de Tombouctou
Bamako, le 26 août 2014. M. António Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a visité ce mardi, des sites historiques (patrimoine mondial de l’UNESCO) à Tombouctou.
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72 heures après l’attaque meurtrière qui a visé le camp de la MINUSMA à Tombouctou, la situation sécuritaire est toujours très tendue, voire précaire. Ainsi, le mardi 15 août dernier, des individus armés ont fait une incursion dans la morgue de l’hôpital régional pour tenter de récupérer les corps des assaillants abattus lors de l’attaque. Leur tentative s’est soldée par un échec grâce à l’intervention des militaires maliens et des casques bleus du contingent suédois de la MINUSMA.

C’est donc une nouvelle preuve de la tension qui règne toujours dans la ville de Tombouctou. La situation sécuritaire ne cesse de se détériorer. En témoigne la double attaque meurtrière qui a visé le camp de la MINUSMA et la légion de la gendarmerie, le lundi 14 août dernier. Le bilan de ces attaques coordonnées faisaient état d’au moins une dizaine de morts dont cinq agents d’une société de sécurité privée, un gendarme et deux civils travaillant comme contractuels à la MINUSMA. Bien que six terroristes aient été abattus, il semble que certains membres du commando ont réussi à s’échapper. Ce sont sans doute ces derniers qui sont derrière la tentative d’exfiltration des corps de leurs complices tués au cours de cette attaque.

C’est grâce à la réaction rapide de militaires maliens et des casques bleus du contingent suédois de la MINUSMA que la situation a été maitrisée. Ainsi, les corps des assaillants n’ont pas été emportés et la sécurité a été renforcée aux alentours de l’hôpital régional.

Des zones d’ombre à éclaircir

Pour l’heure, beaucoup de questions se posent par rapport à cette énième attaque visant le camp de la MINUSMA à Tombouctou. Ainsi, certains se demandent la raison pour laquelle ce sont des agents munis d’un simple bâton travaillant pour le compte d’une société privée qui assurent la sécurité du camp. Bien que ce cas soit visible au QG de la MINUSMA à Bamako, au nord où l’insécurité prévaut, cela ne devrait pas être admissible. Comment comprendre que les casques bleus beaucoup plus armés avec des blindés se réfugient derrière ces agents ? Ainsi, n’eût été la prompte intervention des militaires maliens qui ont donné l’assaut dans le camp de la MINUSMA le décompte macabre serait beaucoup plus élevé. Par ailleurs, comment comprendre aussi l’inaction des soldats français de l’Opération Barkhane dont le camp est situé non loin des lieux de l’attaque ? Pourtant, la raison de la présence de cette force au Mali, c’est bien la lutte contre le terrorisme. Aussi, ce n’est pas la première fois que le camp de la MINUSMA est attaqué à Tombouctou. Il semble que malgré le danger, aucune mesure n’ait été prise pour renforcer la sécurité du camp. Si l’on se réfère au mode opératoire utilisé pour cette attaque, il semble que les assaillants aient bénéficié de complicité interne. En effet, l’attaque a été menée aux environs de 13h 30 min, donc à l’heure de la pause.

Autant de zones d’ombre qu’il va falloir éclaircir afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent.
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