Hier soir, des tirs ont été échangés au Groupement mobile de sécurité. Aucune explication officielle n’a pu être donnée sur ce nouvel affrontement entre policiers. Mais depuis septembre 2012, la tension est vive entre les flics désormais divisés entre pro et anti-putsch. C’est un décret présidentiel et un arrêté ministériel qui ont un peu mis le feu aux poudres déjà en septembre dernier.
Dans ces deux documents, des policiers et des militaires sont nommés à des grades supérieurs à titre exceptionnel. Suite à des affrontements meurtriers, la décision avait tout d’abord été abrogée puis les autorités étaient revenues sur l’annulation. Selon nos confrères du 22 Septembre, ce n’est pas ça la cause du malaise actuel, c’est concernant le sort réservé aux détenteurs de diplômés du Supérieur, lesquels aspirent légitimement, eux aussi, à une promotion. Le problème des diplômes date de 2006. En son temps, le général Sadio Gassama, alors ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, avait mis de l’ordre dans les rangs de la police, en prenant en compte les maîtrisards qui bénéficiaient déjà d’une longue expérience à chaque nouvelle promotion de Commissaires.
Malheureusement, après les nominations spéciales de 2012, cette faveur accordée à cette catégorie de policiers est désormais ignorée par les nouvelles autorités. Ce qui fait que le sentiment dominant, chez les détenteurs de diplômes du Supérieur, est qu’ils sont laissés sur le carreau. Ce qui est sûr et certain, la tension restera vive longtemps au sein de la police.