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Sortie de crise au Mali : Et si la classe politique malienne faisait comme les communistes et les nationalistes chinois contre les japonais !
Publié le jeudi 17 aout 2017  |  Le Tjikan
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement citoyen des partis politiques contre le terrorisme
Bamako, le 21 janvier 2017 les partis politiques de la majorité et de l`opposition ont ont organisé un rassemblement au monument de la paix pour soutenir les FAMAS
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Tout comme le Mali, la Chine aussi a connu des moments difficiles dans un passé récent. A l’instar du Mali, ce géant d’Asie a longtemps été secoué par des grandes convulsions politiques internes. Il était écartelé par deux idéologies politiques antagoniques : les Communistes avec Mao Tsé Toung et les Nationalistes avec Tchang Kaï-chek. Ces deux bords politiques, d’abord des alliés au départ se séparent plus tard à l’initiative des nationalistes, sous la direction de Tchang Kaï-chek. Alors commença un long combat politique en solo des communistes sous la direction de Mao Tsé Toung. Tous les deux se battaient pour le contrôle total du pays continent. Mais, Tchang Kaï-chek avait déjà réussi à parcourir la moitié du chemin. Car, il contrôlait un gouvernement nationaliste qui incarnait la souveraineté chinoise sur le plan international, notamment par la Société Des Nations (SDN), l’ancêtre de l’Organisation des Nations Unies. Dans cette ambiance tendue, le puissant japonais qui avait des visées impérialistes sur la grande Chine, profita de leur division pour envahir le pays. Tout comme le Mali, la Chine aussi a été longtemps occupée par des impérialistes japonais. Pour venir donc à bout des envahisseurs, il a fallu que les deux adversaires s’accordent sur l’essentiel sur insistance de Zhang Xueliang, un seigneur de la guerre qui a rallié le gouvernement dirigé par Tchang Kaï-chek, qui décida de lui forcer la main. Ainsi, chacun dans sa stratégie de guerre finira par arriver à bout de la puissance de feu de l’occupant japonais. C’est après avoir vaincu l’ennemi commun que les adversaires d’hier ont repris leur lutte politique, qui se termine à l’avantage des communistes qui avaient déjà miné le terrain au détriment des nationalistes.

Cette référence faite à l’histoire de la Chine pour illustrer la nôtre apparaît comme un impératif catégoriel pour les hommes politiques maliens. Car, quel que soit le bord politique qui s’empare du pouvoir, il trouvera sur son chemin un obstacle infranchissable pour promouvoir l’épanouissement de ses électeurs. Cet obstacle n’est autre que la France qui se sert des menus fretins pour nous diviser afin de nous maintenir dans la misère économique et sociale. Tout comme Tchang Kaï-chek et Mao Zedong, la classe politique malienne doit comprendre que les prébendes que la France distribue en Afrique ne représentent rien devant ses immenses intérêts. Rien qu’à se rappeler de l’histoire récente de la Côte-d’Ivoire, sous le président Houphouët Boigny, l’économie ivoirienne était devenue si prospère que le vieil homme avait poussé ses ambitions à posséder une centrale nucléaire pour soutenir la montée en puissance de son industrie. Dès lors, ses soucis ont commencé. Jusqu’à sa mort en 1993, la Côte-d’Ivoire n’a plus eu la paix. Mais, sa souffrance n’est en rien comparable à celle de Laurent Gbagbo. Lui, son seul tort a été de pousser les ailes au point de contourner les négociants français pour aller vendre directement son café-cacao en Italie. C’est pendant une de ses visites dans ce pays que la rébellion armée a été déclenchée contre lui.



Celui qui a été donné pour le parrain de cette rébellion, Alassane Dramane Ouattara qui est actuellement au pouvoir à Abidjan, fait face à des convulsions politiques assez préoccupantes. Son souci n’a commencé qu’avec la reprise des cours du Café-Cacao sur le marché international. La machine du retour de la croissance s’est brutalement grippée l’année dernière avec la rechute des cours du Café-Cacao, remettant en cause toute la politique économique bâtie sur cette embellie. Comme ces genres de malheur n’arrivent jamais seuls, il a été accompagné par des soubresauts sur le front militaire comme pour lui rappeler qu’il a été fait ailleurs. Et, que ceux qui l’ont fait veillent toujours au grain pour préserver leurs intérêts dans cette phase de transition politique. Car, Alassane Dramane Ouattara conduit son deuxième et dernier mandat. Il doit faire attention à la main qui doit lui succéder au Palais de Cocody. Sinon, la main qui a fait murir le fruit du karité peut toujours changer le cours de l’histoire, nous apprend une sagesse malienne.

L’histoire est donc le meilleur réservoir des actions politiques qui doivent inspirer les meilleures décisions pour nos hommes politiques. En tout cas, ceux ou celles qui ont inscrit leur combat politique dans le cadre de l’émancipation économique, sociale et culturelle de leurs concitoyens.

M. A. Diakité

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