Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Création d’emploi sous IBK : Venons à la réalité des faits !
Publié le vendredi 18 aout 2017  |  Carrefour
Le
© aBamako.com par A S
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA s`est tenu à Koulouba le Dimanche 16 Avril 2017. Photo: Maouloud BEN KATTRA
Comment


En Afrique, la pratique a été et est que la propagande est très souvent utilisée pour embellir les bilans du régime en place. Ces propagandistes sont les hommes politiques qui gravitent autour du Président, les ministres griots qui occupent les différents portefeuilles. Le Mali n’échappe pas à cela sous le régime d’IBK.Ce dernier pendant la campagne électorale de 2013 avait promis la création de 200 mille emplois pour son quinquennat, sachant bien que ce secteur constitue une préoccupation pour toutes les nations africaines et toutes les familles.
Le chômage touche de plein fouet la jeunesse partout en Afrique et surtout au Mali. Depuis la mise en œuvre du programme d’ajustement structurel (PAS) dans les années 1980-1990, tous les pays africains et surtout sahéliens ont connu la crise de l’emploi. La part des jeunes au chômage dont l’âge varie de 15 à 25 ans, atteint 50%, dans cette partie de l’Afrique selon le rapport Global trends foryoung. Employment 2010 de l’Organisation International du Travail (OIT).
En Afrique le chômage des jeunes est un phénomène véritablement structurel car le rapport de l’élasticité de l’emploi des jeunes rapportée à la croissance du PIB est très limité. Le Mali ne fait pas exception à cette règle. C’est vrai que plusieurs initiatives ont été prises depuis les mandats d’ATT et celui d’IBK, mais la réalité est que ces bilans sont très maigres. Par exemple le PROCEJ qui existe depuis quatre ans, a fourni peu de résultats.
Sur environ un objectif de 165 petites entreprises à créer, seulement 77 ont pu être financées avec l’appui du Fonds auto-renouvelable pour l’emploi (FARE) soit un taux de réalisation de 46%. Concernant le volet Plan à Coût Partagé sur sept dossiers, cinq ont pu être financés pour un objectif de financement de plus 50 soit 10% de réalisation en quatre ans.
Les responsables en charge de ses volets, pensent plutôt à leurs primes et au confort matériel qu’à l’atteinte des objectifs fixés afin de soulager le mal de la jeunesse malienne. Si on auditait les structures en charge de l’emploi, on se prendra la tête, tellement le gâchis est énorme. Dans un pays où le facteur démographique est toujours défavorable selon le contenu des discours officiels des Présidents Africains, où la croissance économique ne crée plus d’emploi si petit qu’il soit, avec un système d’éducation mal adapté, des politiques publiques décourageant les investisseurs privés (la famille d’abord domine tous les secteurs économiques).
Même le secteur informel qui est le plus grand pourvoyeur d’emplois dans nos pays africains est à longueur de journée démantelé sous prétexte qu’il faut assainir et dégager les voies de circulation. L’opération ‘’Ami Kane’’ de l’hivernage 2016, a détruit 180 mille emplois. Si d’un côté on se glorifie d’avoir créé 200 mille emplois et de l’autre côté on détruit 180 mille emplois, peut-on encore continuer à tromper le peuple en disant qu’en quatre ans, le régime a créé, 200 mille emplois ?
Dans un gouvernement, et même dans un régime, par dignité et par honnêteté, il y a des plats qu’il faut refuser de manger à la table des convives. Ces types de plats donnent la pête pour le reste de la vie. Les régimes passent, mais le peuple demeure. Les gouvernements passent, mais l’homme doit préserver sa dignité qui n’est autre chose que le comportement individuel correct.
C’est pourquoi, les hommes politiques doivent avoir pitié dans leur langage officiel de cette catégorie de chômeurs que sont ces jeunes filles ou femmes donc nos sœurs et nos filles touchées fortement par l’impossibilité d’accéder à un emploi stable et ce pour des raisons diverses : taux de scolarisation et niveau d’instruction faibles contraintes familiales et difficultés plus grandes à rechercher un emploi en raison d’une méconnaissance du marché du travail et de son fonctionnement.
Si on nous avait informés qu’il y a eu que trente ou cinquante mille emplois créés pendant quatre ans, on n’aurait pas crié au scandale. Mais 200 mille emplois créés en quatre ans, même Alassane Dramane Ouattara (ADO) économiste de surcroit et président d’un pays ayant connu une grave crise politique, sociale et économique n’a pas fait un tel bilan, même si nous savons par ailleurs que les pays post crise ont un taux d’activité économique très élevé. Donc, sachons raison garder messieurs les griots politiques pour l’emploi.
Faden SAKO
Commentaires