Ce n’est pas au dessus de leur capacité, en le faisant, nous le pensons au plus profond de nous-mêmes, ils auraient davantage grandi aux yeux des maliens, de tous ceux qui croient en eux. Mais, que dire, que faire. Ils sont là, bien là, auprès de celui qui a accepté l’arrestation puis la détention de Boucary Daou, un journaliste qui, n’a fait que son travail de journaliste.
amais, dans ce Mali démocratique, un journaliste n’était resté plus de 15 jours en prison et dans les conditions que tout le monde sait désormais.
Le premier, l’honorableTièbilé Dramé ancien ministre et ancien député Parena est propriétaire – fondateur du désormais très célèbre canard dont le Directeur de Publication mis en cause dans l’affaire de la lettre ouverte d’un officier, attend son jugement prévu pour le 16 avril. Le second, ironie du sort est plus qu’ami de Tièbilé Dramé. Il s’appelle Adam Thiam, il est chroniqueur vedette du canard au sein duquel, il a assumé les mêmes fonctions que celle qu’occupe aujourd’hui notre confrère, Boucary Daou. Tous deux, sont membres du cabinet présidentiel, nommés respectivement en qualité de conseiller et chargé de mission, pendant que, leur directeur de Publication broyait du nord.
Interpellé mais vite relâché, les maliens, ceux qui connaissent le grand bélier pour son énorme sens de solidarité et son incontestable générosité, se sont grandement surpris de le voir accepter un poste fût –il de grande responsabilité aux côtés de celui qui, des jours plutôt venait d’ordonner l’arrestation du patron du journal, de son journal. Ces maliens que Tièbilé Dramé aime sincèrement et très profondément alors, auraient aimé le voir décliner l’offre de Dioncounda. Une nomination quoique bien méritée mais heurtant du fait de l’horrible proximité des deux évènements.
Du chroniqueur vedette, notre bien aimé grand- frère, loin de lui jeter un quelconque opprobre, l’observateur le moins avertit, s’est étonné du grand mutisme dont il a fait cas tout le long de l’interpellation puis de la détention de son jeune confrère. Tout malien friand de bonne plume souhaitait le lire à propos. Il reste à ce jour le seul à connaître les raisons d’une réserve difficilement acceptable.
Maintenant que, Boucary Daou est provisoirement libre jusqu’en tout cas, le 16 avril, date de son procès, que vont faire Tièbilé et Adam ? Voilà la question, la seule question qui taraude les esprits