L’Hôtel Olympe de Bamako a abrité hier jeudi les travaux de l’atelier régional de validation des projets de textes constitutifs et organiques de l’Autorité des Bassins Comoé-Bia-Tanoé. La cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Eau, Ismaël Oumar Touré en présence du chargé de programmes régionaux de la Commission de la CEDEAO, Mahamane Dédéou Touré et des participants venus de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Burkina Faso.
La rencontre de deux jours marque la fin d’une longue série de rencontres préparatoires de création de l’organisme de Bassins Comoé-Bia-Tanoé. Elle vise à préparer la tenue de la réunion consécutive du conseil des ministres, devant porter sur les fonts baptismaux l’Autorité de Bassins Comoé-Bia-Tanoé, avant une consécration finale par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Son objectif principal est d’examiner et de valider les projets de textes constitutifs et organiques de l’Autorité des Bassins Comoé-Bia-Tanoé. Il s’agit spécifiquement d’examiner et de valider le projet de convention portant statut des fleuves Comoé, Bia et Tanoé et de création de l’Autorité y afférente, d’enrichir, d’amender et de valider les projets de textes organiques de l’Autorité, d’examiner et de valider le projet de statuts de l’Autorité et de formuler des recommandations pour une conduite efficiente de la suite du processus d’adoption des textes constitutifs et organiques de l’Autorité de Bassins Comoé-Bia-Tanoé.
Le chargé de programmes régionaux de la Commission de la CEDEAO a souligné que le présent atelier marque une étape particulièrement importante du processus de mise en place d’un organisme de gouvernance au niveau des bassins Comoé, Bia et Tanoé. Il a expliqué que la création d’un organisme de bassin transfrontalier est un acte de haute importance qui engage fortement les Etats concernés, à travers notamment la signature d’une convention internationale, autrement dit d’un traité. Il importe que les tenants et les aboutissants d’un tel engagement soient bien renseignés au niveau de chacun des Etats concernés.
C’est pourquoi, dira le chargé de programmes régionaux, la CEDEAO en tant que facilitateur du processus, s’est évertuée à rendre ledit processus le plus participatif et le plus inclusif possible. Soulignant que la CEDEAO est fière de pouvoir accompagner les 4 Etats dans la réalisation de cet important projet d’intégration régionale, il a, au nom des plus hautes autorités de la Commission, assuré de l’appui de son organisation. En souhaitant la bienvenue aux participants, le secrétaire général a exprimé sa profonde gratitude et ses sincères remerciements à la direction du Centre de coordination des ressources en eaux de la CEDEAO pour le choix porté sur le Mali pour abriter la rencontre.
Il a rappelé que c’est à Bamako que le Comité ministériel de suivi de la Gestion intégrée des ressources en eaux (GIRE) en Afrique de l’Ouest, lors de sa 3è session tenue le 21 novembre 2008, a adopté une résolution portant sur la promotion de 3 nouvelles organisations des bassins transfrontaliers à savoir Comoé-Bia-Tanoé (couvrant le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali), Mono (couvrant le Bénin et le Togo) et Cavaly-Cestos-Sassandra (couvrant la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Libéria). Fort de cette résolution, le Centre de coordination des ressources en eaux de la CEDEAO a initié des études en vue de déterminer les conditions de faisabilité pour la mise en place d’organisations de bassins transfrontaliers concernant chacun des schémas indiqués.
En ce qui concerne le schéma Comoé-Bia-tanoé, soulignera Ismaël Oumar Touré, l’étude de faisabilité a été réalisée et les documents y résultant ont été validés par les experts des quatre pays concernés lors d’un atelier régional tenu à Abidjan en juillet 2012. Des ateliers nationaux d’appropriation du processus ont été également organisés en 2015 suivis de l’atelier régional de synthèse des premières concertations, tenu à Accra au Ghana en septembre 2015 et des ateliers nationaux de validation des avant-projets de textes constitutifs et organiques dans les quatre pays en 2016.
Par ailleurs, il a indiqué que les défis à relever pour le développement de ces bassins sont immenses, au regard des aspirations des populations bénéficiaires qui y tirent leurs moyens d’existence. Les espoirs que fondent les quatre Etats membres fondateurs sont légitimes et pressants. C’est pourquoi, le secrétaire général a appelé à unir les efforts pour accélérer le processus de mise en place de l’organisme des bassins Comoé-Bia-Tanoé.
Il a remercié les partenaires techniques et financiers de la direction du Centre de coordination des ressources en eaux de la CEDEAO pour l’appui précieux qu’ils ne cessent d’apporter au développement des organismes de bassins pour le bien-être des générations actuelles et futures. Sans oublier la CEDEAO pour son appui financier ayant permis la tenue de la rencontre.
Aminata D
SISSOKO