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Sursoir au référendum constitutionnel au Mali ne veut pas dire abandonner ou retirer le projet de révision de la constitution issue de la constitution de 1992 du Mali
Publié le lundi 21 aout 2017  |  aBamako.com
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© aBamako.com par DR
Dr Anasser Ag Rhissa, Expert TIC et Gouvernance
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Lettre ouverte en ligne adressée au Président du Mali, au Premier Ministre, au Président de l’assemblée nationale du Mali, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, au CSA, au Ministre des droits de l’Homme et de la réforme de l’état, au Ministre de la décentralisation, au Ministre de l’administration territoriale, au Ministre de la réconciliation nationale, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité et de la protection civile, au CNCA, aux partis politiques, aux groupes armés et d’autodéfense, aux régions incluant le district de Bamako et aux communes du Mali, aux notabilités de Bamako, du Mali et aux religieux du Mali, à tous les Maliens, à tous les Partenaires (ONU/MINUSMA, BARKHANE, …), au G5 Sahel et aux médias.

La révision de la constitution de 1992 du Mali a engendré d’intenses tiraillements entre les camps du NON et du OUI au référendum devant valider cette révision.

Le camp du NON, constitué de la plateforme du NON, ANTE ABANA, a même brandi un ultimatum au Président de la République du Mali, IBK, s’il n’abandonne pas, purement et simplement, son projet de révision de la constitution en retirant cette révision de la constitution avant le 15 Août 2017 à minuit au risque :

(1) de le taxer, à un moment d’insécurité galopante au Mali, de haute trahison pour violation de l’article 118 alinéa 3 de la constitution de 1992 du Mali relatif à l’intégrité territoriale du Mali,

(2) de l’accuser de parjure par l’amputation et le tripatouillage, disent-ils, du serment du Président et

3) que le camp du NON mette en œuvre l’article 121 de la constitution de 1992 du Mali sur la désobéissance civile pour la préservation de la forme Républicaine de l’Etat.

Nous verrons dans la suite de cette lettre ouverte :

- L’Appel lancé par Dr Anasser Ag Rhissa à la médiation des notabilités de Bamako et des religieux Maliens,

- Sursoir à l’organisation du référendum constitutionnel au Mali n’est pas abandonner ou retirer le projet de révision de la constitution,

- Tous, ensemble, pour la révision de la constitution le plus vite possible et nouvel appel à la médiation des notabilités du Mali et des religieux,

- Juste Merci pour le Mali.

1. L’Appel lancé par Dr Anasser Ag Rhissa à la médiation des notabilités de Bamako et des religieux Maliens

Plusieurs lettres ouvertes adressées au Président IBK, aux Maliens, aux notabilités de Bamako, aux religieux du Mali et aux partenaires, ont été publiées sur internet et les réseaux sociaux par Dr Anasser Ag Rhissa, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité, Président de l’ONG TILWAT International, pour rapprocher, en mettant le Mali et l’intérêt général des Maliens en avant, les deux camps en expliquant les avantages et la nécessité de la révision de la constitution et en appelant à l’organisation de consultations inclusives de toutes les forces vives Maliennes pour aplanir les divergences sur la révision de la constitution du Mali issue de la constitution de 1992 et pour converger, de façon consensuelle, vers la nécessité du référendum comme seul moyen de départager, de façon durable, les camps du NON et du OUI.
Lors des débats sur Africable des 23 juillet 2017, 30 juillet 2017, 06 août 2017 et 13 août 2017, auxquels Dr Anasser Ag Rhissa a participé, en tant que membre du panel des débateurs, il a lancé un appel aux notabilités de Bamako et aux religieux (Mahmoud Dicko, Ousmane Chérif Madane Haidara, Cheik Soufi Bilal Diallo, Cardinal Jean Zerbo, …) :
(1) pour inviter les deux camps, du NON et du OUI au référendum, à l’apaisement, à la paix, à la cohésion sociale et à l’unité nationale ET

(2) pour l’organisation d’un forum inclusif de toutes les forces vives Maliennes pour aplanir les divergences sur la révision de la constitution du Mali issue de la constitution de 1992 et pour converger, de façon consensuelle, vers la nécessité du référendum comme seul moyen de départager, de façon durable, les camps du NON et du OUI.
Le 12 août 2017, lors d’une rencontre organisée par le Groupe Informel de Défense de la République (GIDR), dont il fait partie, pour le rapprochement des camps du NON et du OUI, Dr Anasser Ag Rhissa a rencontré le représentant à cette rencontre des notabilités de Bamako et a échangé avec lui sur l’appel précédent qu’il a lancé à ces dernières et aux religieux.
Le représentant des notabilités de Bamako a rassuré Dr Anasser Ag Rhissa que la prise en charge de cet appel était en cours.
Lors du débat Africable du 13 août 2017, portant sur la sortie du Président IBK sur le projet de révision de la constitution du Mali et l’ultimatum de la plateforme du NON et la main tendue de la CMA pour le retour de l’Etat à Kidal, Dr Anasser Ag Rhissa a rappelé l’appel précédent aux notabilités de Bamako et aux religieux et a donné cette nouvelle rassurante.
Avant la date butoir du 15 Août 2017, les notabilités de Bamako et les religieux ont contacté, le 14 Août 2017, le Président de la République et la Plateforme du NON pour appeler à l’apaisement, à la paix, à la cohésion nationale et à l’unité nationale en sursoyant à l’organisation du référendum jusqu’à la fin de toutes les consultations des forces vives que le Président de la République est en train de faire.
Compte-tenu de cette démarche de médiation assurée par les notabilités de Bamako et les religieux, qu’ils en soient félicités, en ayant contacté le Président IBK, la plateforme du NON et la convention de la majorité présidentielle (CMP), la date de l’ultimatum de la plateforme du NON, ANTE ABANA, a été repoussée au samedi 19 août 2017.
Pour répondre à la sollicitation de cette médiation et dans le cadre des consultations des forces vives que fait le Président IBK, le 18 août 2017, il a rencontré des représentants de la plateforme NON accompagnés par des représentants des notabilités de Bamako et des religieux.
Le soir du 18 août 2017, sur l’ORTM, le Président IBK s’est adressé à la nation Malienne en indiquant qu’il sursoit à l’organisation du référendum sur la révision de la constitution de 1992 du Mali.

2. Sursoir à l’organisation du référendum constitutionnel au Mali n’est pas abandonner ou retirer le projet de révision de la constitution
Il est important de rappeler que sursoir au référendum constitutionnel au Mali ne veut pas dire abandonner ou retirer le projet de révision de la constitution issue de la constitution de 1992 du Mali.
Le fait de sursoir au référendum constitutionnel veut tout simplement dire qu’il sera organisé ultérieurement comme l’avait déjà dit au nom du gouvernement, depuis le 21 juin 2017, le Ministre Malien des droits de l’Homme et de la réforme de l’Etat, Tapo Kassoum, que la tenue du référendum constitutionnel au Mali est repoussée à une date ultérieure alors qu’il était programmé pour le 09 juillet 2017.
Dans son adresse à la nation, le 18 août 2017, sur l’ORTM, le Président de la République s’est focalisé, entre autres, sur les éléments suivants :
- L’exigence pour les Maliens, en particulier, pour lui, de se parler, de se comprendre et d’aller ensemble de l’avant, afin de sauvegarder la cohésion sociale, l’intérêt national et notre patrie
- Le devoir qu’il avait, qu’il a et qu’il aura d’expliquer les avantages de la révision de la constitution pour le rétablissement de la paix, la consolidation des institutions et l’amélioration de la gouvernance au Mali,
- Le fait qu’il sursoit à l’organisation du référendum sur la révision de la constitution du Mali,
- Le fait qu’il engagera des échanges sans détour et un dialogue inclusif et dépassionné sur cette révision de la constitution et le référendum qui la validera.
Cette sage et unificatrice adresse à la nation grandit le Président de la République, qui se place, ainsi, au-dessus de la mêlée en sursoyant à l’organisation du référendum constitutionnel et en souhaitant engager des échanges sans détour et un dialogue inclusif, étendu à tous les acteurs, et dépassionné sur cette révision de la constitution et le référendum qui la validera.

Afin de sauvegarder notre nation, de mettre le Mali et l’intérêt des Maliens en avant, tous les acteurs, en particulier, la plateforme du NON, ANTE ABANA, doivent s’engager franchement pour ces échanges sans détour et pour ce dialogue inclusif et dépassionné.

3. Tous, ensemble, pour la révision de la constitution le plus vite possible et nouvel appel à la médiation des notabilités du Mali et des religieux

Le Président de la République prendra les dispositions nécessaires pour que des échanges sans détour et ce dialogue inclusif et dépassionné aient lieu mais il doit être aidé par tous les acteurs, en particulier, les notabilités de Bamako et les religieux.

Je relance un appel aux notabilités de Bamako et aux religieux pour revoir le Président de la République, la plateforme du NON, ANTE ABANA, la CMP, l’opposition mais aussi, l’extension à d’autres notabilités des autres régions du Mali, la plateforme du OUI, la société civile, toutes les forces vives (partis politiques, députés, représentants des régions et communes du Mali, des Maliens établis à l’extérieur, …) et les partenaires, pour le deuxième volet de l’appel que je leur avait lancé lors des débats Africable, rappelés plus haut, afin d’organiser un forum inclusif de toutes les forces vives Maliennes pour aplanir les divergences sur la révision de la constitution du Mali issue de la constitution de 1992 et de converger, de façon consensuelle, vers la nécessité du référendum comme seul moyen de départager, de façon durable, les camps du NON et du OUI.

Nous sommes TOUS MALIENS ou sympathisants Maliens pour nos partenaires et c’est le moment judicieux pour le prouver en mettant le Mali en avant et en optant pour la cohésion nationale, l’apaisement, la quiétude et la patience (qui est un chemin d’or, dit-on).

Ce que nous devons et vous devez comprendre, c’est que les Maliens doivent prendre de la hauteur et se rejoindre en mettant le Mali et l’intérêt des Maliens en avant.

L’ultimatum, émis par le camp du NON au référendum, est passé en laissant le Mali debout avec ses défis, en particulier l’organisation du référendum constitutionnel, qui resteront à relever.

Le respect de TOUS les Maliens, de la constitution et de nos engagements exigent d’organiser un tel référendum constitutionnel pour que chacun(e) s’exprime librement, démocratiquement, afin de départager les camps du NON et du OUI au référendum.

Contribuons TOUS, ENSEMBLE, indépendamment des bords politiques et des camps NON et OUI au référendum, à relever ces défis pour le bien-être des Maliens, en commençant par l’organisation, démocratiquement et dans la quiétude, de notre référendum avec la sécurité optimale basée sur le front uni formé par les forces de défense et sécurité du Mali, Barkhane, MINUSMA, les populations du Mali (pour l’aide aux renseignements et à travers les groupes d’auto-défense de ces populations) et plus tard le G5 Sahel.

TOUS, ENSEMBLE, nous y arriverons.

Il faut y croire avec la volonté et l’engagement patriotique, de TOUS/TOUTES, ENSEMBLE.
Que Dieu nous aide à y parvenir et nous facilite le chemin pour y arriver.

Amine.
4. Juste Merci pour le Mali
Merci à la médiation assurée par les notabilités de Bamako et les religieux Maliens pour une sortie honorable pour tous de la crise que traverse notre pays en liaison avec la révision de la constitution issue de la constitution de 1992 du Mali.
Merci au Président de la République IBK dont la sage et unificatrice adresse à la nation l’a grandi et l’a placé, ainsi, au-dessus de la mêlée en sursoyant à l’organisation du référendum constitutionnel et en souhaitant engager des échanges sans détour et un dialogue inclusif, étendu à tous les acteurs, et dépassionné sur cette révision de la constitution et le référendum qui la validera.
Merci à la plateforme du NON, ANTE ABANA, d’avoir eu à organiser toutes ses actions sans violence physique même si on déplore des violences verbales.
Merci à la plateforme du OUI, AN SONNA, d’avoir eu à organiser ses actions sans violence physique et avec moins de violences verbales.
Merci à tous les groupes, tel que le Groupe Informel pour la Défense de la République, qui travaillent pour le rapprochement des camps du NON et du OUI.
Merci à la mission de bons offices, dirigée par Mahmoud Dicko, pour le retour de l’Etat à Kidal.
Merci au Premier Ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA et au groupe « souveraineté » du gouvernement du Premier Ministre, pour leurs actions pour la mise en œuvre intégrale de l’accord de paix, en particulier, sur la révision constitutionnelle, pour le retour de l’Etat à Kidal, pour le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination), le retour de l’administration et du gouverneur à Kidal. Merci au Président de ce groupe, Tiéna Coulibaly, Ministre de la défense du Mali.
Merci au Ministre Tapo Kassoum et le Secrétaire Général du Ministère des droits de l’Homme et de la reforme de l’Etat, Bengaly Abraham, pour leurs ténacités pour aboutir au projet de révision de la constitution issue de la constitution de 1992 du Mali.

Merci à l’assemblée nationale du Mali, en particulier à sa commission LOIS, pour toutes les écoutes réalisées pour que la proposition de la révision de la constitution prenne corps.

Merci à la CMP pour l’accompagnement et la dissémination du projet de révision de la constitution.

Merci à l’opposition pour leur grande contribution à la révision de la constitution issue de la constitution de 1992 du Mali ?

Merci pour les internautes pour leurs contributions à la recherche des solutions idoines pour sortir de la crise : Prenons de la hauteur pour chercher des solutions mettant le Mali et l’intérêt national en avant.

Merci aux parties prenantes à l’accord de paix que j’invite à un engagement franc et sans complaisance pour la mise en œuvre intégrale de cet accord, en particulier pour l’indispensable révision de la constitution.

Merci à tous eux qui nous aident pour sortir de cette crise en restant équidistants des parties prenantes.

5. Contact
Dr Anasser Ag Rhissa
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
Président de l’ONG TILWAT International
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL 00223 95 58 48 97 // 00223 78 73 1
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