En Afrique, les exemples de mauvaises appréciations, de partialité de la Cour constitutionnelle, de la CENI, du Conseil constitutionnel, selon les appellations ne manquent pas. A travers certaines de leurs décisions, certains de leurs avis, les membres de la Cour constitutionnelle, du Conseil constitutionnels lesquels souvent appelés les sages sans sagesse ont mis certains pays à feu et à sang. On peut citer les cas de la Côte d’Ivoire, il y a quelques années, de RD Congo en cours, du Gabon avec les récentes élections.
Pour le cas de notre pays, le pire a été évité. A travers un avis, ses membres avaient estimé que toutes les conditions étaient réunies pour l’organisation du référendum. Les supposés sages sont allés jusqu’à qualifier la situation d’insécurité chronique de « résiduelle ». Quelle honte ?
Aujourd’hui, contrairement à son avis, le président de la République a fait volte-face sachant bien que depuis le départ que c’était quasiment impossible d’organiser des élections crédibles, transparentes dans notre pays. La Cour constitutionnelle, pour le cas du Mali, s’est discréditée à deux reprises. Dans un premier temps, on se rappelle, elle avait rejeté presque toutes les requêtes de l’opposition, avec la pression de la rue, une pression dont l’ampleur avait été sous-estimée, elle est revenue, dans un deuxième temps, sur certaines requêtes en leur déclarant fondées. Quelle malhonnêteté intellectuelle. Avec cette décision du président de la République de surseoir à la tenue du référendum sur la nouvelle loi fondamentale, les sages qui prennent partie doivent se sentir mal à l’aise présentement. Bon comme c’est le Mali, on ne sait s’ils ont un remords.
La Cour Constitutionnelle, juge de la constitutionnalité des lois, avait rendu un arrêt qui requiert d’apporter certains amendements au projet de texte révisant la Loi Fondamentale. Chose qu’elle n’avait pas faite auparavant. Cela suppose que si ce ne fût pas la pression de la rue, le référendum aura lieu, malgré les lacunes parce que ses membres ont demandé d’apporter certains amendements au projet de texte.
Sur un autre plan, quelle sanction les maliens doivent infliger aux députés qui ont eu à voter ce projet de loi polémique ?