Le 10 aout de chaque année est la journée Africaine de la décentralisation et du développement local. L’occasion est opportune pour tous les membres des Etats membres de l’Unions Africaine d’évaluer le chemin parcouru en matière de la décentralisation, de la gouvernance et du développement. La cérémonie d’ouverture de cette année était présidée par ministre de la décentralisation et de la fiscalité locale, Alassane Ag Hamed Moussa. C’était le jeudi dernier au Centre de Formation des Collectivités territoriales
Le thème retenu pour cette année est : « égalité des chances, autonomisation socioéconomique et participation des jeunes à la gouvernance locale et au développement local en Afrique.
Le représentant des Partenaires techniques et financiers affirme que sur la période allant de 2013 à 2017, les investissements réalisés par les collectivités territoriales sous leur maitrise d’ouvrage se chiffrent à 11 465 projets d’infrastructures et d’équipement collectifs, pour un cout global de l’ordre de 66 Milliards de FCFA. Dans la même foulée il a réitéré l’engagement des PTF à accompagner le Mali dans l’amélioration de la décentralisation et la gouvernance locale.
Le ministre de la décentralisation et de la fiscalité locale, dans son intervention a évoqué les avancées enregistrées en matière de la décentralisation au Mali, parmi lesquelles il a cité le renforcement du cadre juridique et institutionnel assurant l’implantation forte et irréversible des collectivités territoriales dans le paysage institutionnel malien et d’amélioration de la couverture du territoire national et en infrastructure ( écoles, centre de santé, pistes rurales, point d’eau, etc.)..
L’Accord pour la paix et la Réconciliation du Mali issu du processus d’Alger réserve une place de choix à la libre administration des collectivités territoriales en vue d’assurer une meilleure gouvernance du pays tenant compte de sa diversité ethnique et culturelle ainsi que de ses spécificités géographiques et socio-économiques.
‘’Ces projet de loi consacrent d’importants changements ou innovations à travers la volonté sans équivoque du gouvernement à soutenir et amplifier la stratégie de transfert des ressources aux collectivités territoriales pour la réalisation de l’objectif de 30% des ressources transférées en 2018. Par la suite, il dira qu’en dépit des progrès enregistrés, certaines difficultés persistent. Elles sont liées notamment à la faiblesse des ressources propres des collectivités territoriales, à l’insuffisance de la recevabilité des élus par rapport aux populations ainsi qu’à des dysfonctionnements perceptibles çà et là dans l’exercice de la maitrise d’ouvrage du développement local et régional.
Les défis auxquels ce processus est confronté sont notamment : le renforcement des ressources propres des collectivités territoriales, en termes d’amélioration du recouvrement des impôts et taxes existants et d’élargissement de l’assiette fiscale ; le renforcement des ressources humaines des collectivités territoriales ; le renforcement des instruments de pilotage et de suivi de la décentralisation etc.
Il a invité les participants à mener un débat franc et sincère, gage du renforcement de la décentralisation au Mali et en Afrique.
Bissidi Simpara